Le plan de relance de Biden franchit l'étape décisive du Sénat

Le président américain a salué le vote au Sénat d'un plan dont les Etats-Unis ont «désespérément besoin», selon lui, pour sortir de la crise née de la pandémie de coronavirus (Photo, AFP).
Le président américain a salué le vote au Sénat d'un plan dont les Etats-Unis ont «désespérément besoin», selon lui, pour sortir de la crise née de la pandémie de coronavirus (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Dimanche 07 mars 2021

Le plan de relance de Biden franchit l'étape décisive du Sénat

  • Le plan de relance prévoit des chèques de 1 400 dollars pour des millions d'Américains, ainsi que 350 milliards de dollars d'aide aux Etats et aux collectivités locales
  • Le projet de 1 900 milliards de dollars serait le troisième plan d'aides exceptionnelles approuvé par le Congrès pendant la pandémie

WASHINGTON: Après des heures de débats, de négociations frénétiques et un vote marathon sur de nombreux amendements, le Sénat américain a finalement approuvé samedi le plan de 1 900 milliards de dollars voulu par Joe Biden pour relancer la première économie mondiale, frappée par la pandémie.  

Le projet de loi a été adopté grâce aux seules voix des sénateurs démocrates, par 50 votes contre 49.

Le chef de file des démocrates à la Chambre des représentants, Steny Hoyer, a indiqué que le texte serait examiné mardi par la chambre basse, avant un dernier vote. Majoritaires, les démocrates devraient l'approuver rapidement pour que Joe Biden puisse le promulguer d'ici le 14 mars, avant la suspension prévue du versement d'allocations chômage.

Le président américain a salué le vote au Sénat d'un plan dont les Etats-Unis ont «désespérément besoin», selon lui, pour sortir de la crise née de la pandémie de coronavirus.

«Nous avons fait un pas de géant» pour venir en aide aux Américains, a dit, depuis la Maison Blanche, le chef de l'Etat, qui avait fait de ce plan de soutien massif l'une de ses promesses de campagne.

«Cette loi va accorder plus d'aides à plus de gens que tout ce que le gouvernement fédéral a fait pendant des décennies», a affirmé le chef des démocrates, Chuck Schumer, juste avant le vote final. 

Le chef de la minorité républicaine, Mitch McConnell, a rétorqué que jamais auparavant le Congrès n'avait dépensé autant d'argent «de façon aussi incohérente ou après un processus aussi peu rigoureux.»  

Chèques de 1 400 dollars

Le plan de relance prévoit notamment des chèques de 1 400 dollars pour des millions d'Américains, ainsi que 350 milliards de dollars d'aide aux Etats et aux collectivités locales.

Il comprend aussi des milliards de dollars pour lutter contre la pandémie, dont 49 milliards pour le dépistage et la recherche, en plus de 14 milliards pour la distribution du vaccin. 

Les débats avaient été paralysés pendant plus de neuf heures vendredi par l'opposition d'un sénateur démocrate conservateur à une nouvelle disposition sur les allocations chômage, pourtant fruit d'un accord soutenu publiquement par la Maison Blanche. 

Ce n'est qu'après un appel de Joe Biden et des concessions que ce sénateur, Joe Manchin, a finalement accordé son soutien à un nouvel amendement, qui prévoit la prolongation d'allocations de 300 dollars par semaine jusqu'à début septembre, au lieu de fin septembre comme prévu initialement. 

Ce compromis souligne l'immense pouvoir d'une poignée de modérés dans ce Sénat sans majorité confortable. Et ne manquera pas de faire grincer chez les progressistes.

Avec leurs 50 sénateurs, contre 50 républicains, les démocrates peuvent compter sur le vote de la vice-présidente Kamala Harris en cas d'égalité à la chambre haute mais ne peuvent se permettre aucune défection. 

Les républicains se sont opposés en bloc au plan de relance qu'ils estiment trop coûteux et mal ciblé. L'un d'eux était absent samedi.

«Le peuple américain soutient fermement ce que nous faisons», a assuré Joe Biden lors d'un point presse. «Et c'est ce message que l'on va retenir, y compris nos amis républicains».

Mini-boom économique

Invoquant le souvenir de la grande crise de 2008, le président martèle qu'il faut voir grand pour propulser résolument l'économie vers la reprise, sans risque de rechute. 

Il avait ainsi tempéré vendredi l'enthousiasme créé par de bons chiffres de l'emploi aux Etats-Unis.

«A ce rythme, il faudra deux ans pour revenir dans les clous» et retrouver le niveau de février 2020, a averti le président. Quelque 18 millions de personnes touchent toujours une allocation, après avoir perdu leur emploi ou avoir vu leurs revenus plonger.

Les bars et restaurants, qui souffrent particulièrement depuis le début de la crise, sont ceux qui ont le plus embauché le mois dernier, suivis par les activités de loisirs et d'hébergement, les services de santé, la vente au détail et l'industrie manufacturière.

Et les entreprises du pays se mettent surtout en ordre de bataille pour le petit boom économique annoncé.

Dès le printemps, la consommation devrait en effet bondir, portée par les aides publiques distribuées depuis le début de la crise qui, couplées aux dépenses en baisse, ont rempli les comptes en banque des Américains, notamment des plus aisés.

Grâce au plan de relance, «je suis sûre que quand nous sortirons de la pandémie, les Américains seront accueillis par une économie solide», a réagi la secrétaire au Trésor Janet Yellen dans un communiqué samedi.

Le projet de 1 900 milliards de dollars serait le troisième plan d'aides exceptionnelles approuvé par le Congrès pendant la pandémie. 


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
Short Url
  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Short Url
  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Short Url
  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com