Cinq Casques bleus blessés dans le sud du Liban où Israël intensifie ses frappes

 Une frappe israélienne a visé jeudi une voiture à l'entrée de la ville de Saïda, dans le sud du Liban, selon un média d'Etat, et quatre Casques bleus dont la patrouille passait dans le secteur ont été blessés. (Photo d'illustration AFP)
Une frappe israélienne a visé jeudi une voiture à l'entrée de la ville de Saïda, dans le sud du Liban, selon un média d'Etat, et quatre Casques bleus dont la patrouille passait dans le secteur ont été blessés. (Photo d'illustration AFP)
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Publié le Jeudi 07 novembre 2024

Cinq Casques bleus blessés dans le sud du Liban où Israël intensifie ses frappes

  • Une frappe israélienne a visé jeudi une voiture à l'entrée de la ville de Saïda
  • Le correspondant de l'AFP a vu quatre Casques bleus blessés

BEYROUTH: Cinq Casques bleus ont été blessés et trois civils tués jeudi par une frappe israélienne dans le sud du Liban, où Israël intensifie ses frappes contre des bastions du Hezbollah, un allié du Hamas palestinien dans la bande de Gaza dévastée par la guerre.

De violentes frappes israéliennes ont visé la banlieue sud de Beyrouth, dont une qui a causé "des dégâts mineurs" dans des bâtiments de l'aéroport international de Beyrouth "mais pas dans le terminal", selon un responsable de l'aéroport. Le trafic aérien n'a pas été perturbé, ont assuré les autorités.

Depuis le 23 septembre, Israël mène une campagne de frappes intenses contre le Hezbollah au Liban, et depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays, avec l'objectif de faire revenir chez eux quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les échanges de tirs transfrontaliers.

Le Hezbollah tire des roquettes sur Israël depuis le 8 octobre 2023, le lendemain du début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, en soutien au mouvement islamiste palestinien.

Une frappe "de l'ennemi israélien" qui "visait une voiture" à l'entrée de Saïda, la grande ville du sud du Liban située à une quarantaine de kilomètres de Beyrouth, a "provoqué la mort de trois passagers", a indiqué jeudi l'armée libanaise.

Elle s'est produite "au passage d'un convoi de la Force Intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) à un barrage de l'armée", qui contrôle l'entrée nord de Saïda, a-t-elle précisé, faisant état de trois soldats libanais blessés.

La Finul a déclaré que cinq Casques bleus avaient été "légèrement blessés". Interrogé par l'AFP, Israël n'a pas commenté dans l'immédiat.

Selon l'armée libanaise, les Casques bleus blessés font partie du contingent malaisien de la force onusienne déployée depuis 1978 dans le sud du Liban pour faire tampon avec Israël.

Jeudi, des personnes inspectaient les dégâts sur le site de la frappe près de l'aéroport de Beyrouth, qui a fait "trembler" tout un parking, selon Abou Elie, un chauffeur de taxi sur place au moment du bombardement.

Un photographe de l'AFP a vu un hangar contigu à l'aéroport, très endommagé, par la frappe, intervenue après que le Hezbollah a annoncé mercredi avoir visé une base militaire proche de l'aéroport Ben Gourion, principal aéroport d'Israël.

"Besoin urgent" 

L'armée israélienne poursuit ses frappes aériennes contre le mouvement chiite, dans le sud et l'est du Liban, où elle a indiqué avoir visé des dizaines de cibles et tué une soixantaine de combattants dans plusieurs frappes à Baalbeck (est) et au nord du fleuve Litani, situé à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne.

Le ministère libanais de la Santé a fait état de 40 morts dans des frappes israéliennes mercredi dans l'est du Liban, notamment dans la ville millénaire de Baalbeck, classée par l'Unesco sur sa liste du patrimoine mondial.

Plus de 100 députés libanais ont appelé jeudi l'Unesco à protéger les sites historiques du pays.

Dans une lettre à la directrice générale de l'organisation, Audrey Azoulay, les députés ont fait état d'un "besoin urgent": "la protection de l'histoire du Liban, à Baalbeck, Tyr (sud), Saïda et d'autres sites inestimables actuellement menacés".

Plus de 2.600 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, pour la majorité des civils, selon le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad.

Le Hezbollah, mouvement islamiste allié de l'Iran, dont la direction a été largement affaiblie, assure que ses hommes repoussent les incursions israéliennes et annonce quotidiennement des tirs sur Israël.

L'agence de presse officielle libanaise Ani a fait état jeudi de "combats violents" après une "tentative d'incursion de l'ennemi israélien" dans le territoire libanais depuis le nord d'Israël.

 

Une femme tuée par une frappe israélienne près de Beyrouth 

Une femme a été tuée jeudi dans une frappe israélienne qui a visé une voiture sur une autoroute reliant Beyrouth à la plaine de la Békaa et à la Syrie, a indiqué une source de sécurité libanaise à l'AFP.

La source qui a requis l'anonymat a précisé qu'un homme qui se trouvait dans le véhicule avait été blessé.

Selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle), "un drone ennemi a visé une voiture à Araya", aux abords de Beyrouth, et la route a été coupée.

Un photographe de l'AFP a vu une voiture carbonisée et une autre très endommagée sur cette autoroute qui relie Beyrouth à Damas, à travers la montagne libanaise et la plaine orientale de la Békaa.

Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah depuis fin septembre, mène une campagne de bombardements massifs au Liban et conduit également des frappes ciblées contre des véhicules, souvent affiliés au groupe pro-iranien, parfois en dehors des fiefs de la formation.

Il s'agit de la quatrième fois que des frappes sont menées sur cette route très fréquentée en deux semaines.

Le 31 octobre, une voiture avait été visée sur la route d'Araya et son chauffeur avait été tué.

La veille, une camionnette du Hezbollah transportant armes et munitions avait été prise pour cible à Kahalé, village voisin de Araya.

Le 24 octobre, deux personnes avaient été tuées dans une frappe de drone sur la même route.

Dans un communiqué, les municipalités de Araya et  Kahalé, deux villages chrétiens, avaient "dénoncé l'emploi des routes internationales pour le mouvement des hommes armés et des armes, ce qui met en danger les innocents".

Elles avaient demandé à l'armée libanaise de prendre les mesures nécessaires pour y mettre fin.


KSrelief poursuit son action humanitaire en Jordanie, en Afghanistan et au Liban

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
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  • KSrelief a fourni des services médicaux et distribué des produits de première nécessité à des personnes

RIYAD: Le Centre d'aide humanitaire et de secours du Roi Salmane (KSrelief) poursuit ses activités humanitaires en Jordanie, en Afghanistan et au Liban en fournissant des services médicaux et en distribuant des produits de première nécessité à des particuliers.

Au camp jordanien de Zaatri, l'agence d'aide saoudienne a fourni des services médicaux à 2 738 patients au cours de la deuxième semaine de novembre. Les médecins généralistes ont traité 657 patients, les internistes 125 patients souffrant de diabète, d'hypertension et d'asthme.

La clinique pédiatrique a examiné 270 enfants, tandis que le service des urgences a pris en charge 297 patients. Les dentistes, quant à eux, ont traité 183 patients

La clinique de gynécologie a pris en charge 182 femmes, tandis que la clinique des oto-rhino-laryngologistes a traité 57 patients pour des affections telles que la sinusite, la pharyngite, l'amygdalite et l'otite moyenne.

La clinique d'ophtalmologie a aidé 51 patients et leur a fourni des médicaments. La clinique de cardiologie a reçu 27 patients et la clinique de radiologie diagnostique a effectué des examens pour 25 patients.

Les autres services médicaux fournis comprenaient également des tests de laboratoire, des radiographies et des vaccinations.

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués à 1 200 personnes dans le cadre d'un projet destiné aux rapatriés du Pakistan vers l'Afghanistan et aux personnes touchées par les inondations.

Au Liban, KSrelief a distribué 530 coupons d'achat à des orphelins et à des personnes handicapées dans la région du Akkar, à Beyrouth, dans le centre et l'ouest de la Bekaa et à Aramoun.

Ces coupons permettent aux bénéficiaires d'acheter les vêtements d'hiver de leur choix dans des magasins agréés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Liban: multiples frappes au coeur de Beyrouth et dans sa banlieue

Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
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  • De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise
  • La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé

BEYROUTH: De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise, selon un média d'Etat, alors que la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah entre dans son troisième mois.

"La capitale Beyrouth s'est réveillée sur un massacre terrifiant, l'aviation israélienne ayant complètement détruit un immeuble résidentiel de huit étages à l'aide de cinq missiles, rue Maamoun, dans le quartier de Basta", a indiqué l'Agence nationale d'information Ani.

Les secouristes s'employaient à déblayer les décombres à l'aide de pelleuteuse, selon des images de l'AFPTV. Les secouristes cités par l'Ani ont fait état d'un "grand nombre de morts et de blessés", dans plus de précisions dans l'immédiat.

Des journalistes de l'AFP à travers Beyrouth et ses environs ont entendu au moins trois fortes explosions, suivies d'une odeur âcre, après une journée d'intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah pro-iranien, en guerre ouverte contre Israël.

La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé, qui s'est transformé en un tas de décombres, dans ce quartier populaire et densément peuplé de Basta, selon les images d'AFPTV.

Un immense cratère était visible sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, mais que l'AFP n'a pas pu vérifier.

Lors d'un discours mercredi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a prévenu que son mouvement viserait "le centre de Tel-Aviv", en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth.

Plus tôt dans la journée de vendredi, ainsi que dans la nuit de vendredi à samedi, l'Ani avait déjà fait état d'une série de frappes israéliennes contre la banlieue sud de la capitale.

Plusieurs bâtiments ont été visés, dont deux situés à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur encore densément peuplé de Chiyah à Ghobeiry, qui abrite plusieurs centres commerciaux, là encore après des appels à évacuer.

Selon la même source, d'importants incendies se sont déclarés et des bâtiments se sont effondrés.

Dans le sud du Liban, où Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres, cinq secouristes affiliés au mouvement pro-iranien y ont été tués, selon le ministère libanais de la Santé.

Et dans l'est du Liban, où le Hezbollah est également présent, une frappe israélienne a tué le directeur de l'hôpital Dar al-Amal près de Baalbeck, et six membres du personnel soignant, dans sa résidence située à côté de l'établissement de santé, selon le ministère.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux mais non vérifiée par l'AFP montre des civils se précipitant vendredi vers la sortie d'un centre commercial huppé à Hazmieh, quartier jouxtant la banlieue sud, tandis qu'une alarme et des annonces retentissaient dans les haut-parleurs.

Ces frappes interviennent alors que l'OMS a déclaré vendredi que près de 230 agents de santé avaient été tués au Liban depuis le 7 octobre 2023, déplorant "un chiffre extrêmement inquiétant".

L'armée israélienne a déclaré avoir "effectué une série de frappes sur des centres de commandement terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth.

Elle a ajouté avoir touché "des cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Tyr" (sud), dont des "centres de commandement" et "des installations de stockage d'armes".

Pour la première fois vendredi, les troupes israéliennes sont entrées dans le village de Deir Mimas, à environ 2,5 kilomètres de la frontière.

La cadence des frappes israéliennes s'est accélérée après le départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui était en visite à Beyrouth mardi et mercredi pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Après un an d'échange de tirs transfrontaliers, Israël est entré en guerre ouverte contre le Hezbollah le 23 septembre, en lançant une intense campagne de bombardements au Liban, où plus de 3.640 personnes ont été tuées, selon le ministère libanais de la Santé.

Les réactions internationales continuent par ailleurs de se multiplier après l'émission jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans le conflit déclenché à Gaza par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).