Manifestations en France huit ans après l'assassinat de trois militantes kurdes

Une fille, portant un masque protecteur, pose à côté d'un drapeau du Parti des travailleurs kurdes (PKK) lors d'une manifestation de partisans kurdes à Paris le 9 janvier 2021, à la mémoire de trois militants kurdes assassinés à Paris. (AFP)
Une fille, portant un masque protecteur, pose à côté d'un drapeau du Parti des travailleurs kurdes (PKK) lors d'une manifestation de partisans kurdes à Paris le 9 janvier 2021, à la mémoire de trois militants kurdes assassinés à Paris. (AFP)
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Publié le Samedi 09 janvier 2021

Manifestations en France huit ans après l'assassinat de trois militantes kurdes

  • A Paris, le cortège s'est élancé dans le calme, derrière de grandes banderoles à l'effigie des trois femmes, depuis la gare du Nord jusqu'à la place de la République
  • Les manifestants accusent les services secrets turcs du MIT et le président Recep Tayyip Erdogan d'être derrière cet assassinat

PARIS : Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi dans différentes villes françaises pour rendre hommage à trois militantes kurdes assassinées en 2013 en plein Paris et réclamer justice dans cette affaire jamais jugée.

A Paris, le cortège s'est élancé dans le calme, derrière de grandes banderoles à l'effigie des trois femmes, depuis la gare du Nord jusqu'à la place de la République.  

Sakine Cansiz, 54 ans, une des fondatrices du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Fidan Dogan, 28 ans, et Leyla Saylemez, 24 ans, ont été tuées le 9 janvier 2013 de plusieurs balles dans la tête.

Les manifestants accusent les services secrets turcs du MIT et le président Recep Tayyip Erdogan d'être derrière cet assassinat.

«Erdogan terroriste», «Stop Erdogan» lançait notamment la foule où des militantes féministes et plusieurs élus de gauche défilaient également. 

«Nous dénonçons un assassinat politique et aussi un féminicide. Erdogan et sa petite clique sont venus faire le ménage et on essaie de nous faire oublier ce crime inacceptable qui s'est passé en France», affirme à l'AFP Yekbun Eksen, membre du Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) et organisateur de la manifestation. 

«On vient ici pour rendre hommage à des femmes innocentes qui agissaient pour la liberté et la cause kurde», abonde dans le cortège Celik Birhat, étudiant en droit de 19 ans. 

«Tant qu'il n'y aura pas de justice, on manifestera», ajoute à ses côtés Diyar Dogan qui vient chaque année manifester. 

D'autres manifestations se déroulaient simultanément dans plusieurs villes françaises: 150 personnes à Bordeaux (sud-ouest) selon la police, 180 personnes à Strasbourg (est) selon la préfecture et environ 250 personnes à Marseille (sud), a constaté un photographe de l'AFP, pour réclamer la »fin de l’impunité de ces crimes politiques».

«Aujourd’hui, le peuple kurde voit aussi que la France n'élève pas trop la voix» et «n’a pas une position ferme et claire» sur ce dossier, a estimé Yasine, porte-parole du centre communautaire kurde à Bordeaux, qui n’a pas souhaité communiquer son nom de famille.

Mercredi, une marche blanche avait déjà été organisée à Paris, en hommage aux trois femmes. 

L'enquête en France avait pointé «l'implication» de membres des services secrets turcs dans ce triple assassinat, sans désigner de commanditaires.

Des médias turcs avaient notamment diffusé un document présenté comme un «ordre de mission» du MIT pour Omer Güney. Seul suspect, cet homme de nationalité turque, arrêté en France, est mort fin 2016 en prison quelques semaines avant la tenue de son procès, éteignant l'action publique à son encontre. 

Mais en mai 2019, un juge antiterroriste français a été chargé de reprendre l'enquête sur des complicités dans l'assassinat.

Une information judiciaire a été ouverte pour «complicité d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle».

Le MIT avait officiellement démenti toute implication en janvier 2014.

 


Liban: Le Drian souligne l'urgence d'élire un président

L'envoyé spécial français au Liban, Jean-Yves Le Drian, a souligné vendredi au terme d'une visite à Beyrouth l'urgence, "plus que jamais", d'élire un président de la République que les députés libanais doivent désigner le 9 janvier. (AFP)
L'envoyé spécial français au Liban, Jean-Yves Le Drian, a souligné vendredi au terme d'une visite à Beyrouth l'urgence, "plus que jamais", d'élire un président de la République que les députés libanais doivent désigner le 9 janvier. (AFP)
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  • L'envoyé spécial français au Liban, Jean-Yves Le Drian, a souligné vendredi au terme d'une visite à Beyrouth l'urgence, "plus que jamais", d'élire un président de la République que les députés libanais doivent désigner le 9 janvier
  • La visite de l'ancien ministre français est intervenue au lendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre le Liban et Israël, qui a mis fin à la guerre entre l'armée israélienne et le puissant Hezbollah pro-iranien

BEYROUTH: L'envoyé spécial français au Liban, Jean-Yves Le Drian, a souligné vendredi au terme d'une visite à Beyrouth l'urgence, "plus que jamais", d'élire un président de la République que les députés libanais doivent désigner le 9 janvier.

La visite de l'ancien ministre français est intervenue au lendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre le Liban et Israël, qui a mis fin à la guerre entre l'armée israélienne et le puissant Hezbollah pro-iranien.

"Je suis venu au Liban immédiatement après l'annonce du cessez-le-feu pour marquer le soutien de la France à sa mise en œuvre intégrale et souligner l'urgence, plus que jamais, d'élire un président de la République et relancer le processus institutionnel", a-t-il déclaré vendredi à l'AFP, avant son départ.

Il s'est déclaré "satisfait" de l'annonce jeudi par le président du Parlement, Nabih Berri, de la tenue du scrutin présidentiel le 9 janvier.

Depuis la fin du mandat du président Michel Aoun le 31 octobre 2022, les divergences entre le Hezbollah et ses adversaires empêchaient l'élection d'un chef de l'Etat, aucun des deux camps ne disposant de la majorité au Parlement.

Mais le chef du Hezbollah Naïm Qassem, qui a succédé à Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne fin septembre, a promis dans un discours le 20 novembre d'apporter "une contribution efficace à l'élection d'un président".

Mercredi, le Premier ministre Najib Mikati avait exprimé l'espoir que l'accord de cessez-le-feu ouvre "une nouvelle page" dans l'histoire du Liban et appelé à élire rapidement un président.

L'émissaire français a rencontré successivement jeudi Nabih Berri, le Premier ministre et plusieurs responsables politiques libanais.

Il s'est également entretenu avec les ambassadeurs du "Quintette", les cinq pays qui coopèrent sur la crise présidentielle libanaise, et qui sont, outre la France, les États-Unis, le Qatar, l'Arabie saoudite et l'Égypte.

"Aux côtés de ses partenaires du Quintette, la France accompagnera les efforts des acteurs libanais pour aboutir à un résultat positif pour l'avenir du Liban", a ajouté M. Le Drian.

Depuis qu'Emmanuel Macron l'a nommé envoyé personnel au Liban en juin 2023, Jean-Yves Le Drian, ex-ministre de la Défense et des Affaires étrangères français, s'est rendu à plusieurs reprises à Beyrouth.


Soudan: le chef de la diplomatie française exhorte les belligérants à cesser les hostilités

Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, qui visitait jeudi des camps de réfugiés soudanais au Tchad, y a exhorté les parties belligérantes au Soudan voisin à cesser leurs hostilités et s'engager dans des négociations. (AFP)
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, qui visitait jeudi des camps de réfugiés soudanais au Tchad, y a exhorté les parties belligérantes au Soudan voisin à cesser leurs hostilités et s'engager dans des négociations. (AFP)
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  • Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, qui visitait jeudi des camps de réfugiés soudanais au Tchad, y a exhorté les parties belligérantes au Soudan voisin à cesser leurs hostilités et s'engager dans des négociations
  • Il a également invité "les puissances étrangères qui sont alliées aux belligérants à cesser de jeter de l'huile sur le feu", tandis que Abderaman Koulamallah, le ministre tchadien des Affaires étrangères, qui était à ses côtés

ADRE: Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, qui visitait jeudi des camps de réfugiés soudanais au Tchad, y a exhorté les parties belligérantes au Soudan voisin à cesser leurs hostilités et s'engager dans des négociations.

Il a également invité "les puissances étrangères qui sont alliées aux belligérants à cesser de jeter de l'huile sur le feu", tandis que Abderaman Koulamallah, le ministre tchadien des Affaires étrangères, qui était à ses côtés, a assuré que le Tchad gardait "sa stricte neutralité dans le conflit".

Le ministre français n'a pas cité de pays précisément.

"La guerre au Soudan menace le Tchad parce que les combats les plus violents ont lieu dans nos frontières et nous partageons plus de 1.084 km de frontières avec le Soudan", a souligné de son côté le ministre tchadien.

"Nous avons intérêt à ce que la paix revienne au Soudan et à rester le plus neutre possible dans cette guerre au Soudan" a ajouté M. Koulamallah.

M. Barrot a également annoncé que la France allait "allouer 7 millions d'euros supplémentaires pour soutenir l'action des organisations onusiennes et non gouvernementales dans la lutte contre le choléra et dans l'accompagnement des femmes et enfants en bas âge" au Tchad.

 


Courrier suspect en Saône-et-Loire: aucune trace de peste après de nouveaux tests

Six "victimes potentielles" avaient été placées sous surveillance médicale, et un laboratoire lyonnais avait été saisi pour procéder à des analyses complémentaires. (AFP)
Six "victimes potentielles" avaient été placées sous surveillance médicale, et un laboratoire lyonnais avait été saisi pour procéder à des analyses complémentaires. (AFP)
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  • Aucune trace de peste n'a finalement été relevée après de nouveaux tests sur un courrier suspect contenant de la poudre adressé à un centre de formation de Chalon-sur-Saône, initialement testé positif, a indiqué jeudi la préfecture de Saône-et-Loire
  • Les analyses complémentaires de l'enveloppe ont permis de "lever le doute et de confirmer un résultat négatif à la peste", explique-t-elle dans un communiqué

LYON: Aucune trace de peste n'a finalement été relevée après de nouveaux tests sur un courrier suspect contenant de la poudre adressé à un centre de formation de Chalon-sur-Saône, initialement testé positif, a indiqué jeudi la préfecture de Saône-et-Loire.

Les analyses complémentaires de l'enveloppe ont permis de "lever le doute et de confirmer un résultat négatif à la peste", explique-t-elle dans un communiqué.

"Il n'existe, à ce jour, plus aucun risque biologique" et "les six personnes exposées ont été déconfinées", précise-t-elle.

Mercredi soir, la préfecture avait indiqué que le centre de formation Colint School avait reçu des enveloppes en provenance de l'étranger, dont l'une contenait de la poudre. Des premières analyses avaient révélé la présence de peste.

Six "victimes potentielles" avaient été placées sous surveillance médicale, et un laboratoire lyonnais avait été saisi pour procéder à des analyses complémentaires.

Cette poudre s'apparente finalement plutôt à une matière noire "inoffensive", selon la commandante Magali Perrin du commissariat de Mâcon, interrogée par l'AFP. Les enveloppes, postées en Slovaquie, portaient l'inscription "Joyeux Noël" écrite en alphabet cyrillique, a-t-elle ajouté.

"Quel était le but de tout cela ? Nous n'en savons rien", a-t-elle commenté. Aucune enquête judiciaire n'a pour l'instant été ouverte.

En juillet, une poudre noire retrouvée dans un courrier au centre de tri de Longvic, en Côte-d'Or, et adressé à l'ex-ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, avait aussi révélé de légères traces de peste après de premières analyses.

La poudre avait fait l'objet de tests supplémentaires, mais il s'agissait là aussi d'un "faux positif": "Il n'y a jamais eu de trace de peste", a rappelé Magali Perrin.

Aucun cas de peste n'a été récemment signalé en Europe, et en France, les derniers cas survenus datent de 1945, en Corse, selon l'Institut Pasteur.

Cette maladie sévit toujours de nos jours en Afrique, Asie et Amérique où près de 50.000 cas humains ont été déclarés à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) entre 1990 et 2020.