Crise sanitaire à Idlib: le corps médical souhaite «simplement un peu d'humanité»

Les infrastructures médicales du nord-ouest de la Syrie ont subi le tremblement de terre de plein fouet (Photo, AFP).
Les infrastructures médicales du nord-ouest de la Syrie ont subi le tremblement de terre de plein fouet (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 17 février 2023

Crise sanitaire à Idlib: le corps médical souhaite «simplement un peu d'humanité»

  • Le tremblement de terre ne fait qu’alourdir le fardeau du personnel médical après douze ans de conflit
  • L'aide d'urgence de l'ONU est «insuffisante, trop tardive», selon un responsable de la santé

IDLIB: À bout de souffle, le personnel de santé du nord-ouest de la Syrie peine à soigner les milliers de blessés du tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a dévasté la région la semaine dernière.

«Le nombre de personnes blessées qui sont arrivées au cours des premières 24 heures a dépassé la capacité de tous les hôpitaux et les centres médicaux», a déclaré à Arab News le Dr Zouhair al-Qarat, de la direction de la santé d'Idlib.

Le séisme a également causé des dommages importants aux infrastructures médicales des environs.  Certains employés travaillent dans des entrepôts vides et comptent sur les organisations caritatives, les particuliers et les organisations locales.

«Quant à l'aide internationale, fournie par les agences des Nations unies en général, elle avait cinq ou six jours de retard. Même maintenant, lorsque l'aide atteint le nord-ouest de la Syrie, elle couvre à peine 5 à 10% des besoins», a-t-il ajouté.

Les Nations unies sont de plus en plus critiquées pour la lenteur de leur réaction au tremblement de terre en Syrie, selon certains observateurs.

Le personnel médical du nord-ouest de la Syrie était déjà confronté à une crise sanitaire avant même le tremblement de terre. La guerre qui sévit dans le pays depuis douze ans a laissé ses marques sur les installations médicales du pays.

Selon le Dr Omar Ali, pédiatre à l'hôpital Cham à Idlib, «la plupart des hôpitaux fonctionnent à 200, 300 et même 400% de leur capacité en ce qui concerne les admissions et le nombre de lits d'hôpital dont ils disposent.»

Il a signalé que son personnel travaille sans relâche, le service de maternité n'étant qu'un exemple des sacrifices consentis.

«Ils ne se sont arrêtés ni pendant ni après le tremblement de terre. Nous avions beaucoup de nourrissons sous ventilateurs, et ils n'ont pas été retirés.»

«Nous souhaitons simplement un peu d'humanité», a insisté Ali.

Le tremblement de terre a également mis à rude épreuve la santé mentale des Syriens.

Selon un rapport du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires, les cas de dépression nerveuse, de choc et de panique sont particulièrement fréquents chez les personnes âgées, les femmes et les enfants.

Al-Qarat a signalé à Arab News que la province d’Idlib avait un besoin urgent de matériel médical pour sauver des vies.

«Nous avons besoin de consommables médicaux, de fournitures pour les os, de kits de chirurgie générale, de kits de dialyse et de ventilateurs, car nous avons maintenant beaucoup de patients en soins intensifs et de patients nécessitant des séances de dialyse. Nous avons aussi besoin de consommables pour la chirurgie osseuse et la neurochirurgie, ainsi que de diesel. Nous souffrons également d'un manque d'ambulances», a-t-il spécifié.

Dans le nord-ouest de la Syrie, le séisme a jusqu'à présent coûté la vie à plus de 4 400 personnes et en a blessé plus de 7 600, selon les rapports. Al-Qarat estime cependant que le nombre de blessés dépasse désormais 11 000.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Trump annonce la levée des sanctions contre la Syrie

Le président américain Donald Trump s'exprime lors du forum d'investissement américano-saoudien au centre de conférence international King Abdul Aziz à Riyad, le 13 mai 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors du forum d'investissement américano-saoudien au centre de conférence international King Abdul Aziz à Riyad, le 13 mai 2025. (AFP)
Short Url
  • La décision de lever les sanctions a été prise à la suite de discussions avec le prince héritier Mohammed ben Salmane

RIYAD: Donald Trump a créé la surprise mardi en annonçant depuis Riyad qu'il levait les sanctions américaines contre la Syrie, à la veille de rencontrer au moins brièvement le président Ahmad al-Chareh en Arabie saoudite.

"Je vais ordonner l'arrêt des sanctions contre la Syrie pour leur donner une chance de grandeur", a dit le président américain, en indiquant être parvenu à cette décision après des demandes pressantes de son hôte, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.


Le prince héritier saoudien et Trump signent un accord de partenariat économique

Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman se rencontrent à Riyad. (SPA)
Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman se rencontrent à Riyad. (SPA)
Short Url
  • Le partenariat comprend des accords sur l'énergie, l'exploitation minière et la défense
  • La coopération en matière de défense entre les deux pays est axée sur la modernisation des capacités des forces armées saoudiennes, ainsi que sur un accord entre l'Agence spatiale saoudienne et la NASA

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le président américain Donald Trump ont signé mardiun accord de partenariat économique stratégique à Riyad, à l'occasion de la visite régionale de M. Trump.

Le partenariat comprend la signature de protocoles d'accord dans les secteurs de l'énergie, des mines et de la défense.

La coopération en matière de défense entre les deux pays est axée sur la modernisation des capacités des forces armées saoudiennes, ainsi que sur un accord entre l'Agence spatiale saoudienne et la NASA.

Parmi les autres accords figurent un protocole d'accord sur les ressources minérales, un accord avec le ministère de la justice et une coopération sur les maladies infectieuses.

M. Trump est arrivé mardi en Arabie saoudite pour une tournée qu'il a qualifiée d'"historique" au Moyen-Orient, au cours de laquelle il mêlera une diplomatie urgente sur Gaza à d'importantes transactions commerciales.

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a chaleureusement accueilli M. Trump lorsqu'il est descendu d'Air Force One à l'aéroport international King Khalid dans la capitale saoudienne et a donné le coup d'envoi de sa tournée au Moyen-Orient.

Les deux dirigeants se sont ensuite retirés dans un grand hall de l'aéroport de Riyad, où M. Trump et ses assistants se sont vu servir un café arabe traditionnel par des préposés à l'attente portant des ceintures d'armes de cérémonie.

Des F-15 de l'armée de l'air royale saoudienne ont fourni une escorte honorifique à Air Force One à l'approche de la capitale du royaume. M. Trump et le prince Mohammed ont également participé à un déjeuner à la cour royale, en compagnie d'invités et d'assistants.

Plus tard, le prince héritier fêtera M. Trump lors d'un dîner officiel. M. Trump doit également participer mardi à une conférence américano-saoudienne sur l'investissement.

Air Force One a décollé pour un voyage qui comprendra des visites au Qatar et aux Émirats arabes unis, et peut-être des discussions en Turquie sur la guerre en Ukraine.

* Avec AFP et AP


Le Hamas dément que la libération d'un otage soit liée à une «pression militaire» israélienne

Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. (AFP)
Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. (AFP)
Short Url
  • Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu
  • M. Netanyahu avait estimé lundi que la libération du soldat de 21 ans était le résultat d'une "combinaison gagnante" alliant la pression militaire d'Israël et celle, politique, de l'administration de Donald Trump

GAZA: Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

"Le retour d'Edan Alexander est le résultat de communications sérieuses avec l'administration américaine et des efforts des médiateurs, et non une conséquence de l'agression israélienne ou de l'illusion d'une pression militaire", a affirmé le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.

"Netanyahu induit son peuple en erreur et a échoué à ramener ses prisonniers (otages, ndlr) par la force", a-t-il ajouté.

Après des discussions avec des représentants des Etats-Unis, le Hamas a libéré lundi Edan Alexander, jusqu'alors le seul otage vivant ayant la nationalité américaine à être encore retenu dans la bande de Gaza depuis l'attaque sanglante perpétrée par le mouvement palestinien dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

M. Netanyahu avait estimé lundi que la libération du soldat de 21 ans était le résultat d'une "combinaison gagnante" alliant la pression militaire d'Israël et celle, politique, de l'administration de Donald Trump.

"Cela a été rendu possible grâce à notre pression militaire et à la pression politique exercée par le président Trump. C'est une combinaison gagnante", avait-il affirmé dans une vidéo diffusée par ses services.

Mardi, M. Netanyahu s'est entretenu au téléphone avec Edan Alexander qui rencontrait alors l'émissaire américain Steve Witkoff dans un hôpital de Tel-Aviv.

"Toute la nation israélienne est remplie de joie", a-t-il dit.

"Nous sommes reconnaissants du soutien américain et exprimons notre profonde gratitude envers les soldats de (l'armée) prêts à agir par tous les moyens nécessaires si les otages restants ne sont pas libérés", a-t-il ajouté.

Après deux mois de trêve ayant permis l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens en début d'année, Israël a repris le 18 mars son offensive contre le Hamas disant vouloir le contraindre à libérer les otages encore retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque du 7 octobre 2023.

Depuis, les négociations indirectes entre Israël et le Hamas pour mettre fin aux combats n'ont pas débouché, les parties s'accusant mutuellement de bloquer le processus.

M. Netanyahu a décidé d'envoyer une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les otages, a annoncé son bureau lundi, alors que Donald Trump effectue cette semaine une visite au Moyen-Orient.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors de l'attaque du Hamas qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 57 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Le Hamas retient également la dépouille d'un soldat israélien tué lors d'une précédente guerre dans le territoire palestinien, en 2014.