Commémoration: Il y a 40 ans, le pire drame de la route tuait 46 enfants

Le 31 juillet 1982, sur l'autoroute A6 à Beaune une collision faisait 53 victimes dont 44 enfants. (AFP).
Le 31 juillet 1982, sur l'autoroute A6 à Beaune une collision faisait 53 victimes dont 44 enfants. (AFP).
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Publié le Vendredi 29 juillet 2022

Commémoration: Il y a 40 ans, le pire drame de la route tuait 46 enfants

  • Quand un autobus allemand freine devant lui, il réagit tardivement. C'est la collision. Le choc intervient à 16 km/h. Pourtant, ce qui n'aurait pu être qu'une histoire de tôles froissées se transforme en drame
  • Car une 2CV s'emboutit dans le bus français et se fait prendre en sandwich par le second car transportant le reste des enfants. Puis une autre voiture percute le tout. Les réservoirs explosent, l'essence s'enflamme

MERCEUIL : Le 1er août 1982, un carambolage sur l'A6, près de Beaune (Côte d'Or), fait 53 morts dont 46 enfants, la plupart en route vers leurs colonies de vacances. Quarante ans plus tard, cet accident reste le plus meurtrier de France.

Le long de "l'Autoroute du soleil", un petit chemin descend vers une plaque commémorative où s'égrènent les noms et les âges des 53 morts, dont sept de la même famille. 10 ans, 8, 7... Le plus jeune avait 5 ans.

Des visages poupons et souriants avaient fait la Une des journaux, celle du Journal du Dimanche barrée d'un "Atroce" en lettres capitales noires.

Dans la nuit du samedi 31 juillet au 1er août, en plein chassé-croisé estival, deux cars partis de Crépy-en-Valois (Oise) transportaient 107 enfants défavorisés qui allaient pour la plupart passer les premières vacances de leur vie dans une colonie de Savoie.

Vers 01H40, ils atteignent l'"entonnoir" du point kilométrique 313, sur la commune de Merceuil, non loin de Beaune: de trois voies, on passe à deux.

Le chauffeur du premier car est fatigué. La nuit précédente, il a parcouru plus de 700 km et n'a dormi que 3-4 heures dans l'intervalle.

Quand un autobus allemand freine devant lui, il réagit tardivement. C'est la collision. Le choc intervient à 16 km/h. Pourtant, ce qui n'aurait pu être qu'une histoire de tôles froissées se transforme en drame.

Car une 2CV s'emboutit dans le bus français et se fait prendre en sandwich par le second car transportant le reste des enfants. Puis une autre voiture percute le tout. Les réservoirs explosent, l'essence s'enflamme.

«C'est trop tard»

Dans le premier car, tout le monde peut être évacué mais, dans le second, la très grande majorité des enfants mourront.

" Ils étaient entassés à l'arrière du bus, parce que c'était la seule sortie possible. Avec le choc, la porte de devant avait été bloquée", raconte à l'AFP Philippe Rouillard, un des premiers pompiers sur place.

"Lorsqu'on arrive, c'est complètement embrasé. On sait que personne ne sortira vivant. C'est trop tard".

Les pompiers ne peuvent qu'éteindre l'enchevêtrement de tôles. Puis "on voit l'horreur, des amas de corps...", se souvient-il avant d'être stoppé par des larmes étouffées.

"J'en ai fait des cauchemars pendant des années, des années", confesse un des premiers journalistes sur les lieux, le photographe de l'AFP, Eric Feferberg.

Au milieu des deux cars, la 2CV accidentée avait été "complètement écrabouillée et ne faisait plus que 60 cm de long. Trois crânes en sortaient".

De "la ferraille calcinée, les pompiers sortaient des restes qui n'avaient plus rien d'humains", se souvient-il.

A quelques km de là, Marie-Thérèse Meurgey, alors adjointe à la ville de Beaune, réceptionne les corps au funérarium. Ou plutôt "ce qu'il (en) restait", raconte-t-elle à l'AFP.

"Ils les mettaient dans de petits sacs puis dans des cercueils. Heureusement, le secrétaire général de la mairie avait fait poser des fleurs sur chacun d'entre eux".

Dans la salle où s'alignaient les dépouilles, des familles venaient voir leurs enfants. "C'était terrible. Une maman s'est évanouie. On ne savait pas quoi dire, quoi faire... Les parents étaient comme des automates, des zombies".

A Crépy-en-Valois, Marie-Andrée Martin se souvient bien de cet état d'effroi. Le dimanche matin, elle entend parler à la radio d'un "accident grave". Mais une bonne nouvelle tombe: Sylvie, son aînée de 15 ans, est rescapée. "Alors, je me suis dit que mes trois autres enfants l'étaient aussi".

Mais Bruno, Frédéric et Florence n'ont pas survécu. Ils avaient 12, 11 et 9 ans.

"J'ai eu un trou noir. J'étais dans le refus. A cette époque, il n'y avait aucune cellule psychologique. Ca a été très compliqué", confesse-t-elle.

"On était livré à nous-mêmes", confirme Philippe Rouillard. Le lendemain de l'accident, le pompier professionnel retournera à la caserne, comme si de rien n'était. "On ferme le rideau".

Il n'a jamais participé aux cérémonies annuelles à la stèle de Merceuil. Retraité, il vit à 200 m mais évite le lieu pour ses  promenades. "Je ne m'en approche pas".

Accident de Beaune en 1982: «un moment fondateur» de la sécurité routière

L'accident de Beaune en 1982, le plus meurtrier de France avec 53 morts dont 46 enfants, a été un "moment fondateur" de la sécurité sur les routes, selon l'Association de prévention routière.

"Cela a été un moment fondateur pour repenser le transport collectif d'enfants", explique à l'AFP Christophe Ramond, directeur d'études et de recherches à l'Association prévention routière.

L'accident survenu du 31 juillet au 1er août 1982, et vécu comme une tragédie nationale en raison du grand nombre d'enfants morts asphyxiés ou brûlés vifs, a agi comme "une prise de conscience qui a amené à des mesures pour sécuriser les transports collectifs", selon lui.

Le transport par route des enfants les jours de grands départs a été interdit. Des limiteurs de vitesse ont été installés sur les poids lourds et les autocars. Le temps de conduite des chauffeurs a été réduit (9 heures par jour maximum avec une pause au milieu), la vitesse maximale pour les cars réduite (100 km/h sur autoroute). Et, pour les autres véhicules, la vitesse a été limitée à 110 km/h par temps de pluie sur l'autoroute et à 80 km/h sur route.

La nuit du drame sur l'autoroute A6, la pluie tombait en effet abondamment et le chauffeur de l'un des deux cars transportant les enfants victimes avait déjà roulé, la nuit précédente, sur plus de 700 km avant de ne dormir que 3-4 heures, d'où la faute d'inattention qui l'a empêché de freiner à temps alors que devant lui le trafic ralentissait un véhicule.

Des contrôles techniques ont de plus été instaurés pour les cars: "Il n'y en avait pas en 1982", rappelle l'expert.

Les procès des accidents, tenus en 1985 et 1986, ont en effet démontré que le car dans lequel ont brûlé les enfants avait des freins défectueux.

En juin 1985, le tribunal correctionnel de Dijon avait condamné Jean Bouttaz, patron de l'entreprise de transport, à un an de prison avec sursis, et Antoine Alu, chauffeur du premier car, à 6 mois avec sursis. Le chauffeur du deuxième bus est décédé. Le 7 mars 1986, la Cour d'appel de Dijon avait confirmé ce jugement.

"Dorénavant, les contrôles techniques des cars sont obligatoires tous les six mois", souligne M. Ramond.

"Aujourd'hui, les transports collectifs sont nettement plus sûrs que la voiture, pas loin du transport en train", selon lui.

"Tout accident a dans ce sens une utilité", estime M. Ramond.

"Effectivement, ça a sauvé des vies humaines", abonde Marie-Andrée Martin, mère de trois enfants décédés dans la catastrophe et présidente d'une association de victimes.


Consulat d'Iran à Paris: un homme interpellé après une alerte

La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
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  • En réalité, aucun explosif n'a été retrouvé «ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule» du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris, après l'interventionde la BRI (brigade de recherche et d'intervention)
  • «Selon les premiers éléments, il s'agit d'un homme né en 1963 en Iran», a poursuivi le parquet, ajoutant qu'il était sorti de lui-même du consulat

PARIS: Un homme a été interpellé vendredi après une alerte lancée par le consulat d'Iran à Paris. Un individu aurait été vu dans ses locaux "porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", selon l'intitution.
En réalité, aucun explosif n'a été retrouvé "ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule" du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris, après l'interventionde la BRI (brigade de recherche et d'intervention), une unité d'élite de la police
Le parquet de Paris a également affirmé à l'AFP qu'"aucune matière explosive" n'avait été retrouvée "à ce stade, ni sur lui, ni sur place".
"Selon les premiers éléments, il s'agit d'un homme né en 1963 en Iran", a poursuivi le parquet, ajoutant qu'il était sorti "de lui-même" du consulat et qu'il "aurait proféré des menaces de passage à l'acte violent".
"Les vérifications et comptes-rendus se poursuivent afin de préciser la situation judiciaire", selon la même source.
L'affaire avait débuté vers "11H00" avec le signalement d'un homme qui "aurait été aperçu par un seul témoin entrant dans le consulat, rue de Fresnel, porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", avait rapporté un peu auparavant la PP à l'AFP.
En début d'après-midi un périmètre de sécurité avait été mis en place tout autour du consulat, situé dans le 16e arrondissement de Paris près du Trocadéro.
Le trafic sur les lignes de métro 9 et 6 desservant la station Trocadéro, la plus proche du consulat d'Iran, a été interrompu, pour des raisons de sécurité, comme l'a annoncé la RATP sur X.
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a mobilisé, outre la BRI, d'importantes forces de l'ordre, a constaté un journaliste de l'AFP sur place. Le préfet répondait à une "demande d'intervention" du consulat.
Le consulat et l'ambassade d'Iran partagent le même bâtiment, mais ont des entrées différentes: le 4 avenue d'Iena pour l'ambassade et le 16 rue Fresnel pour le consulat.
Après l'interpellation du suspect, le dispositif sécuritaire était toujours bien en place et une vingtaine de journalistes étaient présents, notamment des journalistes étrangers, selon le journaliste de l'AFP.
Deux camions de police bloquaient le croisement de la rue de la Manutention et de la rue Fresnel où se trouve le consulat d’Iran.
La France a relevé son dispositif Vigipirate en urgence attentat, son plus haut niveau, après l'attentat survenu en mars à Moscou dans une salle de spectacle.

 


JO-2024: environ 50 000 agents mobilisés dans la fonction publique d'Etat

Des pigeons survolent les anneaux olympiques installés sur l'esplanade du Trocadéro près de la tour Eiffel suite à la nomination de Paris comme hôte des Jeux olympiques de 2024, sont photographiés le 14 septembre 2017 à Paris. (Photo de LUDOVIC MARIN / AFP)
Des pigeons survolent les anneaux olympiques installés sur l'esplanade du Trocadéro près de la tour Eiffel suite à la nomination de Paris comme hôte des Jeux olympiques de 2024, sont photographiés le 14 septembre 2017 à Paris. (Photo de LUDOVIC MARIN / AFP)
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  • Le gros des effectifs mobilisés viendra de la police, 25 000 agents déployés, et de l'armée 20 000, a affirmé une source proche du dossier
  • Le ministère de la Transition écologique «aurait dépêché environ 1 500 agents» pour le plus grand événement sportif au monde

PARIS: Un peu moins de 50 000 agents de la fonction publique d'Etat, qui en compte 2,5 millions au total, seront particulièrement mobilisés pendant les Jeux olympiques (26 juillet-11 août), a-t-on appris vendredi.

Le gros des effectifs mobilisés viendra de la police (25.000 agents déployés) et de l'armée (20.000), a affirmé une source proche du dossier au lendemain d'une réunion de préparation des JO qui a réuni l'administration et les syndicats de fonctionnaires.

Selon les estimations présentées par l'administration au cours de cette réunion, le ministère de la Transition écologique "aurait dépêché environ 1.500 agents" pour le plus grand événement sportif au monde, poursuit cette source.

"Quelques centaines" seraient mobilisés à la Répression des fraudes (DGCCRF), "500 pour les Affaires étrangères", "500 à 600 agents pour les ministères sociaux et environ 700 agents pour le ministère de la Justice", a-t-elle énuméré.

Les chiffres "quasiment cristallisés" sont "encore susceptibles de bouger à la hausse", a-t-elle ajouté.

Dans une instruction envoyée en mars aux ministères, la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) leur demandait de recenser avant le 31 mars les agents "dont la présence est indispensable pendant la période de préparation ou de déroulement des Jeux".

Au cours de la réunion de jeudi, quatre points ont été abordés: l'organisation des Jeux, le dialogue social, les modalités d'organisation du travail pendant les JO et les mesures d'accompagnement pour les agents mobilisés (places en crèche, garde d'enfants...).

La CGT et FO, les deux premiers syndicats de la fonction publique qui ont tous deux déposé des préavis de grève couvrant la période des Jeux olympiques et paralympiques (28 août-8 septembre), n'étaient pas présents à la réunion.

Dans un message à l'AFP, la patronne de la CGT des agents de l'Etat, Céline Verzeletti, demande à rencontrer le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, "pour échanger sur un socle commun et contraignant" de mesures d'accompagnement pour les agents mobilisés, dans les trois branches du secteur public (Etat, hôpitaux, collectivités locales).

Mécontent de la politique salariale du gouvernement pour les fonctionnaires, FO a suspendu sa participation aux réunions avec le gouvernement et l'administration jusqu'à la fin avril, où le syndicat doit être reçu par le cabinet du Premier ministre Gabriel Attal.


France: décès d'une adolescente en marge d'une attaque au couteau devant une école

Des élèves et des parents se rassemblent devant une école parmi les forces de police de la ville de Souffelweyersheim, dans l'est de la France, après que deux filles ont été blessées lors d'une attaque au couteau devant l'école le 18 avril 2024. (Photo, AFP)
Des élèves et des parents se rassemblent devant une école parmi les forces de police de la ville de Souffelweyersheim, dans l'est de la France, après que deux filles ont été blessées lors d'une attaque au couteau devant l'école le 18 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • Jeudi après-midi, une alerte avait été lancée par le directeur de l'école primaire de la commune après que deux écolières eurent été attaquées au couteau à l'extérieur de l'établissement
  • Vendredi matin, plusieurs policiers étaient en faction devant l'établissement, où les surveillants faisaient entrer les collégiens

SOUFFELWEYERSHEIM: Une adolescente de 14 ans a été victime d'un arrêt cardiaque lors du confinement de son collège consécutif à une attaque au couteau jeudi dans une école attenante dans un village au nord de Strasbourg (est de la France).

La jeune fille "avait été secourue par des enseignants qui très vite ont appelé les services de pompiers" dans la commune de Souffelweyersheim, en Alsace, mais "elle est décédée en fin d'après-midi", a expliqué vendredi à l'AFP le recteur d'académie, Olivier Faron.

"C'est avec une infinie tristesse que j'ai appris le décès d'une jeune collégienne, victime d'un arrêt cardiaque lors de la mise en sûreté en marge de l'attaque au couteau à proximité de son établissement", a réagi auprès de l'AFP la ministre française de l'Education nationale, Nicole Belloubet.

"La perte d'une jeune vie, pleine de promesses et d'avenir, est une tragédie qui me bouleverse, qui nous bouleverse. Dans la douleur, toute l'Education nationale est auprès des siens".

Jeudi après-midi, une alerte avait été lancée par le directeur de l'école primaire de la commune après que deux écolières eurent été attaquées au couteau à l'extérieur de l'établissement par un individu présentant des antécédents psychiatriques.

Outre l'école, le collège, distant de quelques dizaines de mètres, a également été confiné.

"Nous avons mis en place la procédure de confinement. Les enseignants l'ont fait de manière extrêmement précise et rigoureuse et malheureusement cette collégienne a connu un épisode de stress très fort qui a abouti à cet arrêt cardiaque", a indiqué le recteur.

Vendredi matin, plusieurs policiers étaient en faction devant l'établissement, où les surveillants faisaient entrer les collégiens.

"Aucune solution parfaite" 

"(Mon fils) est autonome, il fait le trajet tout seul à vélo normalement, mais là, faire le trajet ce matin lui faisait peur. On est juste venu récupérer ses affaires et je vais le garder avec moi aujourd'hui. Il a eu du mal à s'endormir hier soir", a expliqué à l'AFP Deborah Wendling, mère d'un élève du collège.

"Le confinement a été mené presque plus sous forme de jeu à l'école primaire, mais ici ça a été peut être un peu trop direct", a-t-elle ajouté. "Lui pensait qu'il y avait une personne armée dans le collège. Ils entendaient des portes claquer, mais en fait c'était juste les autres classes qui se confinaient aussi".

Lorsque l'alerte a été donnée, les classes ont fermé leurs portes et les élèves se sont dissimulés sous les tables. L'auteur de l'attaque au couteau n'est entré dans aucun établissement.

"Des investigations devront être menées afin de déterminer dans quelles conditions cet arrêt (cardiaque) est intervenu", a déclaré jeudi la procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi.

"Il n'y a aucune solution parfaite et nous analyserons en profondeur ce qui s'est passé. S'il y a des enseignements à tirer, nous les tirerons. Mais les enseignants ont vraiment fait le nécessaire", a commenté le recteur.

Motivation de l'assaillant inconnue 

"Nous sommes atterrés, sans voix", a déclaré Georges Schuler, maire de Reichstett, commune de résidence de la collégienne. "Je ne peux pas vous dire si cette jeune fille présentait une pathologie cardiaque ou pas".

La présence de la gendarmerie aux abords des établissements scolaires a été renforcée, selon la préfecture du Bas-Rhin.

Les deux fillettes visées lors de l'attaque présentent des "blessures physiques légères" et ont rapidement quitté l'hôpital, selon le parquet de Strasbourg.

L'assaillant, âgé de 30 ans, a été interpellé.

Une enquête pour "tentatives d'homicides volontaires sur mineures de 15 ans (et rébellion)" a été ouverte.

"Les motivations du principal suspect demeurent inconnues à ce stade", a précisé le parquet, évoquant des "fragilités psychiatriques".