Joe Biden a appelé lundi « le régime cubain à entendre son peuple» et son « appel vibrant à la liberté», au lendemain de rassemblements inédits de milliers de personnes qui réclament la fin de « la dictature»
Il n'a en revanche rien dit des sanctions américaines, bien que le président cubain Miguel Diaz-Canel, évoquant une « asphyxie économique» , leur ait imputé les « troubles sociaux» en cours sur l'île
Dimanche, quand les habitants de la petite ville de San Antonio de los Baños, à une trentaine de kilomètres de La Havane, ont commencé à défiler aux cris de «A bas la dictature!», ces images ont été retransmises en direct sur Facebook
En avril, l'image d'un dissident brandissant son poing menotté face à la foule, après une tentative d'arrestation, est devenue virale sur les réseaux sociaux
«Nous appelons le gouvernement cubain à se garder de toute violence et de toute tentative de réduire au silence le peuple de Cuba», a déclaré Joe Biden
«Je suis à 100% avec le peuple cubain dans son combat pour la liberté», a fait savoir dans un communiqué Trump
Dans une allocution retransmise à la télévision et à la radio, le dirigeant communiste, entouré de plusieurs de ses ministres, a assuré que son gouvernement essaie d' « affronter et de vaincre » les difficultés face aux sanctions américaines
Ceux derrière ces manifestations « ont obtenu la réponse qu'ils méritaient et ils vont continuer à l'avoir, comme au Venezuela », grand allié de Cuba, a-t-il ajouté
Les centres météorologiques cubain et US ont dû collaborer, malgré les tensions diplomatiques, le sujet étant considéré comme relevant de la sécurité nationale
Plus de 100000 personnes ont été évacuées en lieu sûr, une tâche compliquée par la pandémie, surtout que le pays est confronté à un fort rebond des nouveaux cas
De mystérieuses attaques provoquent de maux divers incluant des problèmes d'équilibre et de vertige, ainsi que de l'anxiété et ce que des victimes ont appelé un «brouillard cognitif»
La CIA enquête sur de possibles attaques acoustiques du genre de celles qui avaient rendu malade les employés du consulat des Etats-Unis à Cuba entre 2016 et 2018
Raul Castro a dénoncé «la médiocrité et l'improvisation», «l'excès de bureaucratie» et «la corruption», dans cette île aux pénuries récurrentes
L'arrivée depuis fin 2018 de l'internet mobile, qui a stimulé les revendications de la société civile, encourageant certains à manifester, du jamais vu à Cuba
Raul Castro lâchera les rênes du Parti communiste lors du congrès d'avril, quittant le devant de la scène comme avant lui son frère Fidel, décédé en 2016
S'ouvrira alors une nouvelle ère pour l'île, désormais menée par une génération plus jeune et devant à la fois perpétuer cet héritage et tracer sa voie