L'Iran dit avoir testé avec «succès» un lanceur de satellite

La rampe de lancement du Centre spatial Imam Khomeiny au Sud-Est de Semnan, en Iran, le 14 juin 2022 (Photo, AP).
La rampe de lancement du Centre spatial Imam Khomeiny au Sud-Est de Semnan, en Iran, le 14 juin 2022 (Photo, AP).
Short Url
Publié le Dimanche 06 novembre 2022

L'Iran dit avoir testé avec «succès» un lanceur de satellite

  • «La télévision a fait état du "lancement suborbital réussi du lanceur de satellites dénommé Ghaem-100»
  • Ghaem-100 «capable de placer des satellites pesant 80 kilos sur une orbite à 500 kilomètres de la surface de la terre»

TEHERAN: L'Iran a annoncé samedi avoir testé avec "succès" une fusée capable de transporter des satellites dans l'espace, a rapporté la télévision d'Etat.

Les gouvernements occidentaux craignent que les systèmes de lancement de satellites intègrent des technologies interchangeables avec celles utilisées dans les missiles balistiques capables de livrer une ogive nucléaire, ce que l'Iran a toujours nié vouloir construire.

La télévision a fait état du "lancement suborbital réussi du lanceur de satellites dénommé Ghaem-100", sans révéler plus de détails sur l'opération.

"L'essai en vol de ce lanceur (...) a été réalisé avec succès", a-t-elle précisé.

Selon la même source, la fusée Ghaem-100 a été fabriquée par l'organisation aérospatiale des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran.

C'est le premier lanceur de satellites iranien à combustible solide à trois étages, a indiqué la télévision.

Ghaem-100 "est capable de placer des satellites pesant 80 kilos sur une orbite à 500 kilomètres de la surface de la terre", a ajouté la télévision.

L'Iran avait lancé en août le satellite Khayyam (nommé ainsi en l'honneur du polymathe persan Omar Khayyam) avec une fusée Soyouz-2.1B depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, contrôlé par Moscou.

L'agence spatiale iranienne avait indiqué que l'appareil avait été construit par les Russes sous la supervision de l'Iran.

Les Etats-Unis ont affirmé à l'époque que Khayyam serait destiné à des activités "d'espionnage", qualifiant la coopération croissante de Moscou avec Téhéran de "menace" grave.

L'Iran a rejeté ces allégations, affirmant que l'appareil était construit "pour répondre aux besoins du pays" notamment dans la "gestion des crises urbaines" et "des ressources naturelles".

L'Iran insiste sur le fait que son programme spatial est à des fins civiles et de défense uniquement, et ne viole pas l'accord nucléaire de 2015 ni aucun autre accord international.


Tunisie: grève des avocats après l'arrestation musclée d'une collègue

L'avocate et défenseure des droits humains Leila Ben Debba (à droite) se tient avec un collègue devant le tribunal de Tunis le 13 mai 2024, alors que le barreau tunisien déclare une grève et un boycott des audiences pour protester contre l'assaut des forces de sécurité dans ses locaux pour procéder à des arrestations. quelques jours plus tôt (Photo, AFP).
L'avocate et défenseure des droits humains Leila Ben Debba (à droite) se tient avec un collègue devant le tribunal de Tunis le 13 mai 2024, alors que le barreau tunisien déclare une grève et un boycott des audiences pour protester contre l'assaut des forces de sécurité dans ses locaux pour procéder à des arrestations. quelques jours plus tôt (Photo, AFP).
Short Url
  • La grève a été décidée à la suite de l'arrestation musclée, samedi soir, de l'avocate et chroniqueuse critique Sonia Dahmani
  • Samedi, des policiers en civil portant des cagoules se sont introduits au siège de l'Ordre des avocats à Tunis agressant des avocats et des journalistes avant d'arrêter Mme Dahmani

TUNIS: Les avocats tunisiens ont observé lundi une grève dans tous les tribunaux du pays pour protester contre l'arrestation musclée d'une de leurs collègues au siège du barreau, selon l'Ordre de la profession.

"La grève a été respectée à 100%", a indiqué à la presse devant le tribunal de première instance de Tunis, Laroussi Zguir, président de la section de l'Ordre des avocats de la capitale.

Des dizaines d'avocats ont manifesté dans le même tribunal contre l'arrestation de leur collègue, réclamant sa libération "immédiate", a constaté l'AFP.

"La magistrature est aux ordres", ont-il notamment scandé.

La grève a été décidée à la suite de l'arrestation musclée, samedi soir, de l'avocate et chroniqueuse critique Sonia Dahmani dans les locaux de l'Ordre des avocats à Tunis, où elle s'était réfugiée après avoir été convoquée par un juge d'instruction pour des propos qu'elle avait tenus à la télévision.

Lors d'une émission diffusée le 7 mai, Mme Dahmani avait lancé sur le ton de l'ironie "de quel pays extraordinaire parle-t-on?", en réponse à un autre chroniqueur qui venait d'affirmer que les migrants venus de plusieurs pays d'Afrique subsaharienne, cherchaient à s'installer en Tunisie.

Brutalité policière 

Samedi, des policiers en civil portant des cagoules se sont introduits au siège de l'Ordre des avocats à Tunis agressant des avocats et des journalistes avant d'arrêter Mme Dahmani, selon des vidéos et des témoignages.

Selon ses avocats, Mme Dahmani fait l'objet d'une enquête notamment pour diffusion de "fausses informations dans le but de porter atteinte à la sûreté publique" et "incitation à un discours de la haine", en vertu du décret-loi 54.

Ce décret, promulgué en septembre 2022 par le président Kais Saied, punit de jusqu'à cinq ans de prison quiconque utilise les réseaux d'information et de communication pour "rédiger, produire, diffuser (ou) répandre de fausses nouvelles (...) dans le but de porter atteinte aux droits d'autrui ou de porter préjudice à la sécurité publique".

Dans la nuit de samedi à dimanche deux autres chroniqueurs connus ont été également arrêtés en vertu de ce texte, pour des déclarations dans les médias.

Un juge d'instruction a prolongé de 48 heures leur détention provisoire.


Le Koweït forme un nouveau gouvernement dirigé par Ahmad Abdallah al-Sabah

Une agente de sécurité surveille les lieux pendant que les députés assistent à une session parlementaire à l’Assemblée nationale de Koweït City. (AFP)
Une agente de sécurité surveille les lieux pendant que les députés assistent à une session parlementaire à l’Assemblée nationale de Koweït City. (AFP)
Short Url
  • Imad Mohammed Abdelaziz al-Atiqi, Anwar Ali Abdallah al-Moudhaf et Abdallah Ali Abdallah al-Yahya ont conservé, respectivement, leurs postes de ministres du Pétrole, des Finances et des Affaires étrangè
  • Cheikh Fahad Youssef Saoud al-Sabah a également conservé son poste de vice-Premier ministre et de ministre de l’Intérieur et de la Défense

RIYAD: Le Koweït a formé un nouveau gouvernement dirigé par Ahmad Abdallah al-Ahmad al-Sabah, rapporte dimanche l’agence de presse koweïtienne.

Imad Mohammed Abdelaziz al-Atiqi, Anwar Ali Abdallah al-Moudhaf et Abdallah Ali Abdallah al-Yahya ont conservé, respectivement, leurs postes de ministres du Pétrole, des Finances et des Affaires étrangères.

Cheikh Fahad Youssef Saoud al-Sabah a également conservé son poste de vice-Premier ministre et de ministre de l’Intérieur et de la Défense, tout comme le ministre de la Santé, le Dr Ahmad Abdelwahab Ahmad al-Awadi.

Abdelrahman Badah al-Moutairi a conservé son poste de ministre de l’Information et de la Culture, tout comme Adel Mohammad al-Adwani qui reste ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Nora Mohammed al-Mashaan a conservé son poste de ministre des Travaux publics et des Affaires municipales.

Amthal Hadi al-Houwaïla occupe le poste de ministre d’État chargé de la Jeunesse et ministre des Affaires sociales, de la Famille et de l’Enfance.

Omar Saoud Abdelaziz al-Omar a été nommé ministre du Commerce et de l’Industrie et ministre d’État chargé des Affaires de communication.

Shereeda Abdallah al-Mouchejri occupe désormais le poste de vice-Premier ministre et ministre d’État chargé des affaires du gouvernement.

Mohammed Ibrahim al-Wasmi a été nommé ministre de la Justice et ministre des Awqaf et des Affaires islamiques.

Mahmoud Abdelaziz Bouchehri a été nommé ministre de l’Électricité, de l’Eau et des Énergies renouvelables et ministre d'État chargé du logement.

L’émir du Koweït, cheikh Michal al-Ahmad al-Sabah, a dissout le Parlement vendredi dans un discours télévisé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël annonce un nouveau point d'acheminement de l'aide dans le nord de Gaza

Des enfants palestiniens mangent du pain plat au sommet d'un véhicule chargé de biens alors qu'ils se préparent à fuir Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers une zone plus sûre, le 12 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant du Hamas (Photo, AFP).
Des enfants palestiniens mangent du pain plat au sommet d'un véhicule chargé de biens alors qu'ils se préparent à fuir Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers une zone plus sûre, le 12 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant du Hamas (Photo, AFP).
Short Url
  • Israël a aussi fermé durant trois jours le passage de Kerem Shalom entre Israël et le sud de la bande de Gaza
  • Défiant les mises en garde internationale, l'armée israélienne a entamé mardi une offensive sur la zone de Rafah

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a annoncé dimanche l'ouverture d'un nouvel accès dans le nord de la bande de Gaza ravagée par sept mois de guerre, pour permettre l'entrée de l'aide humanitaire.

Peu après, un correspondant de l'AFP a vu une trentaine de camions chargés d'aide humanitaire et venant du nord du territoire entrer dans Gaza-ville, pour la première fois depuis le début de l'opération de l'armée israélienne dans le sud de la bande de Gaza, qui a coupé les principaux points d'entrée de l'aide dans le territoire palestinien.

Dimanche, "le passage d'+Erez-Ouest+ a été ouvert dans le nord de la bande de Gaza pour l'acheminement de l'aide humanitaire", dans le cadre des "mesures visant à accroître les itinéraires de l'aide vers la bande de Gaza, en particulier le nord" du territoire palestinien, a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué.

Elle ajoute avoir coordonné l'acheminement de "dizaines de camions de farine depuis le port (israélien) d'Ashdod, pour le compte du PAM", le Programme alimentaire mondial de l'ONU.

Sollicités par l'AFP, ni le PAM ni le Cogat, organisme du ministère israélien de la Défense chargée de gérer les affaires civiles dans les territoires palestiniens occupés, n'ont répondu dans l'immédiat.

Population affamée 

Défiant les mises en garde internationale, l'armée israélienne a entamé mardi une offensive sur la zone de Rafah, localité du sud de la bande de Gaza.

Elle s'est emparée du côté palestinien du point de passage de Rafah, entre l'Egypte et la bande de Gaza, par où passait le carburant indispensable au fonctionnement des infrastructures palestiniennes et à la logistique des organisations humanitaires, aboutissant à son verrouillage de fait, Le Caire refusant depuis de coordonner avec Israël le passage de l'aide.

Israël a aussi fermé durant trois jours le passage de Kerem Shalom entre Israël et le sud de la bande de Gaza, principal point d'entrée de l'aide et l'a rouvert le 8 mai. Mais les agences humanitaires indiquent ne pas pouvoir venir y récupérer l'aide, faute de carburant et en raison des bombardements et combats dans la zone.

La bande de Gaza est dévastée par la guerre déclenchée le 7 octobre par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël ayant entraîné la mort, côté israélien, de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Durant l'attaque, plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 sont mortes, selon l'armée.

Depuis le 7 octobre, l'offensive israélienne sur la bande de Gaza a fait plus de 35.000 morts, majoritairement des femmes et des enfants, selon les dernières données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza.