Le patrimoine de Diriyah:
entre passé, présent et futur


Au moment où l’Arabie saoudite célèbre sa 91e Fête nationale,
le berceau du Royaume continue de marquer l’histoire

À seulement 10 kilomètres à l'ouest de la Kingdom Tower, dans la capitale moderne de l'Arabie saoudite, Riyad, se trouvent les vestiges soigneusement restaurés de structures en briques crues qui faisaient autrefois partie d'une ville imposante: At-Turaif. Un trésor archéologique de palais royaux, de mosquées, de maisons et de tours défensives, construits au XVIIIᶱ siècle dans la capitale du premier État saoudien.

C’est ici, sur le site de la capitale du premier État saoudien, considéré aujourd’hui comme le berceau du Royaume – et inscrit depuis 2010 au patrimoine mondial de l'Unesco – qu’ont été écrits les premiers chapitres de l'histoire de l'Arabie saoudite.

C’est aussi autour de ce trésor restauré d’At-Turaif que commence à prendre forme l'un des mégaprojets les plus ambitieux de la Vision 2030 qui va écrire les prochains chapitres de l’histoire du Royaume.

Bâtie par les ancêtres de la Diriyah Gate, une oasis fondée au XVᶱ siècle le long des rives de Wadi Hanifa, At-Turaif est reconnue mondialement pour son formidable et unique style najdi (de la région du Najd).

Bâtie par les ancêtres de la Diriyah Gate, une oasis fondée au XVᶱ siècle le long des rives de Wadi Hanifa, At-Turaif est reconnue mondialement pour son formidable et unique style najdi (de la région du Najd). Son architecture originelle s’est adaptée au cours des siècles en Arabie centrale pour faire face aux conditions difficiles et à la faible quantité de matériaux locaux disponibles: briques d'adobe cuites au soleil, calcaire extrait des rives de l'oued, et bois récolté à partir du tamaris rustique.

Les vestiges de la ville de briques crues offrent un témoignage silencieux de la détermination du peuple saoudien. Un peuple qui a permis de créer une société prospère et autonome sur l'un des terrains désertiques et les plus durs du monde, tout en résistant aux assauts écrasants des Ottomans.

Les murs d’At-Turaif portent encore les stigmates du siège sanglant des Ottomans pendant six mois en 1818, à l’issue desquels les vaillants résistants ont été vaincus. Nombre de leurs commandants ont été soumis à la torture, exécutés ou exilés, et la cité a été laissée à l’abandon. Cela, cependant, ne devait pas être la fin de l'histoire d'At-Turaif, ni de l'Arabie saoudite.

Depuis les années 1980, At-Turaif est minutieusement restauré, et constitue désormais le cœur et l'inspiration du projet Diriyah Gate, un plan ambitieux de 50 milliards de dollars (environ 42,5 millions d’euros),  qui vise à faire de la ville historique voisine de Diriyah une destination historique, culturelle et de loisirs mondiale.

Avec des musées, des galeries, des hôtels de classe mondiale, des restaurants, des magasins, des maisons et des établissements culturels et d'enseignement, le projet, qui s’étendra sur 7 kilomètres carrés, reprend le style architectural traditionnel najdi, intégrant les dernières normes de la vie durable en milieu urbain.

Lorsque la porte de Diriyah sera achevée, les visiteurs du monde entier pourront s'immerger dans l'histoire et la culture d'un royaume qui, en moins de trois cents ans, est passé du projet d’une petite communauté vivant dans le désert à l'une des nations les plus prospères au monde.

Le passé

Le lieu de naissance d'une nation

« Diriyah est à l'Arabie saoudite ce que l'Acropole est aux Grecs » - Jerry Inzerillo, PDG du groupe, Diriyah Gate Development Authority (DGDA).

Le boulet de canon a été découvert par des ouvriers. Ils l'ont déterré lors de récents travaux de préservation de routine sur l'un des bâtiments historiques d'At-Turaif.

«Nous réparions une fondation», déclare Adam Wilkinson, chef du patrimoine et de la culture à la Diriyah Gate Development Authority. «L'un des ouvriers est tombé sur cet objet et a immédiatement alerté notre archéologue interne.»

Le boulet de canon est retrouvé derrière le palais de Salwa, dit Wilkinson, et «pour arriver à cet endroit, il a dû être tiré au-dessus ou passer à travers un certain nombre de bâtiments».

« Salutations de la maison des rois héroïques à Diriyah » - Dr Badran al-Honaihen, directeur associé des recherches et des études historiques à la DGDA.

Nawaf Almeteri, un archéologue de la DGDA, avec le boulet de canon déterré à At-Turaif.

Il y a un peu plus de deux cents ans, ce boulet de canon a été tiré par un artilleur ottoman, soldat d'une vaste armée assiégeant At-Turaif, et hostile à l'idée même d'un État arabe indépendant.

Les quelque 5 000 défenseurs résistent face à 30 000 soldats pendant six mois, avant de céder inexorablement.

Beaucoup d'entre eux, qui incarnaient la fleur de la jeunesse du premier État saoudien, ont sacrifié leur vie lors de l'héroïque combat final. D'autres sont contraints à l'exil ou emmenés en captivité, torturés et exécutés sur ordre d'Ibrahim Pacha. Fils aîné de Mohammed Ali Pacha, vice-roi ottoman d'Égypte et du Soudan, il avait dirigé les forces turco-égyptiennes de son père durant une campagne de six ans, âprement disputée face aux Saoudiens.

Tout au long de cette guerre sans merci, l'armée de Pacha envoie les têtes coupées ou les oreilles de ses victimes au Caire, en échange d'une prime.

Finalement, les Ottomans ne parviennent pas à vaincre les derniers résistants. C’est l'imam Abdallah, le dernier dirigeant du premier État saoudien, qui décide de capituler, lorsque les souffrances prolongées de son peuple lui deviennent insupportables.

Sous bonne garde, il est emmené, enchaîné d'abord au Caire, puis à Constantinople, siège du pouvoir ottoman. Là, il est décapité publiquement, sa tête est broyée, et son corps est pendu comme un avertissement à quiconque oserait défier l'autorité des Ottomans.

Le boulet de canon déterré à At-Turaif rappelle brutalement que les premiers chapitres de l'histoire de l'Arabie saoudite n'ont pas été écrits à l'encre ou à l'huile, mais dans le sang des héros.

Les murs grenés, les tours et les palais brisés d'At-Turaif, abandonnés en 1818 mais finement restaurés et préservés au cours des vingt dernières années, sont des monuments qui témoignent des sacrifices d'une génération de Saoudiens et de la détermination d'un peuple à forger son propre destin.

Pour Badran al-Honaihen, directeur associé des recherches et études historiques à la Diriyah Gate Development Authority, les prémices de ce destin – et de la fondation du royaume d'Arabie saoudite – remontent à 1446, et plus précisément à Mani al-Muraydi, chef du clan Marada de la tribu Al-Duru de Bani Hanifa et «père de la famille royale saoudienne».

Le clan était originaire d'Arabie centrale, mais des générations précédentes avaient mis le cap vers l'Est, et avaient établi une colonie près de Qatif, sur la rive du Golfe. Ils l'avaient nommée «Diriyah», d'après leur nom tribal, «Al-Duru». Quand ils décident de revenir au cœur de l'Arabie au XVᶱ siècle, ils conservent ce nom.

Ils se déplacent à l'invitation du cousin de Mani, Ben Dir', le souverain de Hajr, une ville qui se situe sur l’emplacement actuel de Riyad, à Al-Yamamah, une zone d'anciennes colonies dans le bas Najd, le long de Wadi Hanifa. Ben Dir tenait à voir les terres fertiles inexploitées qu'il possédait mises à profit par un peuple ami, et il suggéra à Mani et à son clan de revenir de la côte pour s'installer le long des rives de l'oued. «Son invitation a été acceptée», raconte  Al-Honaihen. «En 1446, Mani et son clan migrent donc à 400 kilomètres de la ville orientale de l'ancienne Diriyah pour se diriger vers le centre de la péninsule, où ils établissent la nouvelle Diriyah.»

Le long périple de 400 kilomètres n’est pas facile, mais la caravane parvient finalement à Wadi Hanifa.

Image retirée.

La première photographie connue de Diriyah a été prise par un officier britannique en visite, le lieutenant-colonel Gerard Leachman, en 1912.

La première photographie connue de Diriyah a été prise par un officier britannique en visite, le lieutenant-colonel Gerard Leachman, en 1912.

«Ben Dir les accueille, et avec Al-Muraydi, convient de restaurer la gloire de leurs ancêtres, qui s'étaient autrefois installés dans la région, et avaient sécurisé les routes commerciales et de pèlerinage», souligne Al-Honaihen.

Le clan entreprend de transformer ses terres en oasis sûre, confortable et productive, nourrie par l'eau du Wadi Hanifa et les sols fertiles le long de ses rives. Diriyah est bien positionnée pour jouer le rôle de carrefour commercial reliant les villes de la mer Rouge – La Mecque et Médine – à l'Ouest, jusqu'à la Mésopotamie, au Nord et au golfe Arabique, à l'Est.

À l'époque, personne n'aurait pu prévoir le destin grandiose qui attendait la colonie. Il a fallu du temps, plus exactement trois cents ans, pour qu’il se dessine clairement.

Néanmoins, souligne le Dr Badran, «ces événements sont parmi les plus importants à avoir eu lieu dans la péninsule Arabique. L'arrivée de Mani a posé les jalons de la création du plus grand État de l'histoire de la péninsule Arabique, après la période préislamique et le califat de Rachidun.

« Bienvenue à At-Turaif » - Le guide saoudien Rahaf al-Harbi sur les 300 ans d'histoire qui sous-tendent Diriyah.

Au fil des ans, le territoire connaît des divisions parmi les Mouradah, entre les clans Al-Muqrin et Al-Watban, les deux principaux groupes rivaux de la colonie, mais vers 1720, Saoud ben Mohammed, du clan d'Al-Muqrin, prend la tête du pouvoir, et fait naître la Maison de Saoud.

Les historiens font remonter la fondation du premier État saoudien à 1727, lorsque le fils de Saoud, Mohammed, expulse le dernier des Al-Watban en Irak. L'imam Mohammed ben Saoud, raconte le Dr Badran, est l'arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père (quinquisaïeul) du roi Salmane, et «l'une des figures les plus importantes» de l'histoire du Royaume.

Après avoir été consacré émir, Mohammed «concentre ses efforts sur la stabilisation de la région et la sécurisation des routes pour le commerce et le pèlerinage vers La Mecque. Sous son règne, Diriyah est devenu l'un des émirats indépendants les plus puissants du Najd, libéré de la domination des pouvoirs régionaux.

Après la mort de l'imam Mohammed en 1765, son successeur, l'imam Abdelaziz, capitalise sur l'unité que ce dernier avait créée. Pendant son règne, vers 1766, le quartier royal d'At-Turaif est fondé, et les travaux commencent sur le palais de la Salwa, l'un des bâtiments les plus spectaculaires encore visibles sur le site du patrimoine mondial de l'Unesco.

En 1803, Saoud succède à son père Abdelaziz. Il est connu sous le nom de «Saoud le Grand», «en raison de la grandeur atteinte par l'État saoudien sous son règne. Son Royaume s’étend des bords de l'Euphrate et du Levant au Nord, jusqu'à Sanaa et Mascate au Sud, et de la côte du golfe Arabique à l'Est à la mer Rouge à l'Ouest, selon Al-Honaihen.

«Sous le règne de l'imam Saoud, l'État était riche, fier et puissant», et couvrait une zone plus vaste que l'Arabie saoudite d'aujourd'hui. Cependant, son incroyable âge d’or, et la menace croissante qu'il faisait peser sur l'autorité de l’empire Ottoman ont fini par mener à sa chute.

En 1804, Médine et le port de Yanbu, sur la mer Rouge, sont conquis par l'État saoudien. En 1807, l'imam Saoud chasse les dernières forces ottomanes de La Mecque, revendiquant ainsi la tutelle légitime des deux villes saintes, menaçant le statut de Constantinople comme lieu central du califat de l'islam, titre qu'elle revendiquait par la force depuis le début du XVIᶱ siècle.

En 1811, les forces ottomanes, sous le commandement d'Ibrahim Pacha, débarquent à Yanbu, sur la côte de la mer Rouge, en Arabie. C’est le début d'une guerre sanglante de six ans qui se termine par la défaite de Diriyah et l'abandon d'At-Turaif. Après la mort de l'imam Saoud en 1814, le trône passe à son fils, Abdallah. Alors qu’il était destiné à être le dernier souverain du premier État saoudien, le temps joue contre lui.

Dans une série de batailles au combat inégal, lors desquelles ils ont vaillamment combattu, les Saoudiens ont été lentement mais sûrement repoussés jusqu'à ce qu’ils se retrouvent dos au mur à Diriyah, en mars 1818.

Ce qui advient au cours des six mois qui suivent est peut-être le chapitre le plus sombre, mais aussi certainement l'un des plus héroïques de l'histoire de l'Arabie saoudite.

Si At-Turaif est désormais reconnue par l’Unesco comme étant d’une «valeur universelle exceptionnelle», elle est particulièrement précieuse aux yeux du peuple saoudien, non seulement comme berceau du royaume d'Arabie saoudite, mais également comme symbole de l’essor et du triomphe ultime de la Maison des Saoud, contre vents et marées.

À Diriyah en 1818, les défenseurs étaient en infériorité numérique de six à un. Pacha aurait pu s'attendre à une reddition rapide, mais rien de tel n’aurait lieu. À l’opposé, dans un dernier combat héroïque, l'Imam Abdallah et son peuple résistèrent durant six longs mois.

Des centaines de combattants ont payé chèrement de leur vie. Selon certaines estimations, pour chacun des 1200 défenseurs tombés, dix hommes de Pasha rendaient leur dernier soupir à l'ombre des murs de Diriyah.

Lorsque le siège est enfin levé, les Ottomans se retirent du Najd, et dévastent Diriyah, détruisant des bâtiments et des fortifications. Ils coupent également tous les palmiers dattiers, annihilant des années de culture méticuleuse, et condamnant les habitants à la famine dans cette vaste région.

Le district meurtri d'At-Turaif, théâtre de certains des combats les plus intenses, ne sera plus jamais entièrement habité. Quelques mois après le retrait de l'ennemi, certains survivants saoudiens déterminés commencent à reconstruire des parties de Diriyah, mais en 1821, la ville est attaquée pour une deuxième et dernière fois.

Le district meurtri d'At-Turaif, théâtre de certains des combats les plus intenses, ne sera plus jamais entièrement habité

C'était la fin de Diriyah en tant que capitale saoudienne, mais sans se laisser décourager, les Saoudiens se sont de nouveau relevés, cette fois sous la direction de l'Imam Turki ben Abdallah al-Saoud. En 1824, il chassa définitivement les Ottomans. Diriyah et At-Turaif étant en ruines, il choisit la ville de garnison voisine intacte de Riyad comme capitale du deuxième État saoudien.

La bataille pour la création d’une nation est cependant loin d'être terminée. En 1834, l'imam Turki est assassiné, et s’ensuivent alors plusieurs années de guerre civile. Elles ne prennent fin que lorsque son fils, Faysal, devient imam à la suite de son père et commence une nouvelle ère de reconstruction de l'État saoudien. Les Ottomans reviennent à Riyad et emmènent l'imam Faysal en Égypte, mais en 1843, ce dernier revient de sa captivité ottomane et poursuit la reconstruction du deuxième État saoudien.

Mais après sa mort en 1865, l'État est à nouveau déchiré par des luttes internes, quand, en 1891, son rival saoudien Ben Rachid occupe Riyad. Avec la fin du deuxième État saoudien, les Al-Saoud survivants et leurs partisans se réfugient au Koweït.

Alors même que la chance ne semble pas tourner en faveur des Saoudiens, un héros émerge de nulle part. Parmi ceux qui se sont rendus au Koweït, figure Abdelaziz ben Abdelrahmane al-Saoud, âgé de 16 ans. Fils du dernier imam du deuxième État saoudien, il était destiné à être connu du monde entier sous le nom de «Ben Saoud», le fondateur du royaume d'Arabie saoudite.

La porte de la forteresse de Masmak à Riyad, à travers laquelle le roi Abdelaziz et ses hommes se sont frayé un chemin en 1902.

La pointe d'une lance projetée par l'un des guerriers du roi Abdelaziz lors de la reconquête de Riyad en 1902 est encore visible, incrustée dans la porte de la forteresse, juste à droite de la grosse tête de boulon sur cette photographie.

La manière dont le prince Abdelaziz a dirigé un petit groupe de guerriers pour reprendre Riyad en 1902, en prenant d'assaut la forteresse de Masmak, à vingt kilomètres au sud-est d'At-Turaif, restaurant les Saoud comme dirigeants de l’État saoudien, est gravé dans le cœur de tous les Saoudiens.

La notoriété de cette mission, et de l'homme qui l'a menée à bien, s'est propagée dans le monde entier grâce à une dépêche envoyée au Foreign Office à Londres en 1917 par Gertrude Bell, l'intrépide officier politique britannique en poste en Irak pendant la Première Guerre mondiale.

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Une photographie des ruines d'At-Turaif prise en 1917 par l'explorateur britannique Harry St John Bridger Philby qui s'installa à Djeddah et devint conseiller de Ben Saoud. (DGDA)

Une photographie des ruines d'At-Turaif prise en 1917 par l'explorateur britannique Harry St John Bridger Philby qui s'installa à Djeddah et devint conseiller de Ben Saoud. (DGDA)

Bell, qui parlait couramment l'arabe, rencontre Abdelaziz à Bassorah en novembre 1916. Elle le décrit comme «un homme au physique splendide, mesurant bien plus de six pieds (1,82 cm), et avec la stature d’un homme apte à commander». Elle décèle en lui «dignité et charme», ainsi que «des pouvoirs d'endurance physique rares, même en Arabie où la vie était dure».

 «Comme chef de forces rebelles, il s’est avéré audacieux, possédant avec ses qualités de soldat cette maîtrise de l'art politique qui est encore plus prisée par les membres de la tribu», précise-t-elle.

Des qualités utiles à Abdelaziz, pour qui la conquête de Riyad sera de longue haleine. Dans les années qui suivent, des tribus qui se sont rassemblées sous sa bannière repoussent une série d'attaques sur son territoire, émanant des forces ottomanes, puis des hachémites du Hijaz.

Cependant, il parvient peu à peu à étendre le territoire sous son contrôle, jusqu'à ce que ses forces entrent à La Mecque, la restituant à l'État saoudien, en 1924.

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Une photographie rare de l'armée d'Abdelaziz en marche, photographiée par l'envoyé britannique le capitaine Shakespear, près de Thaj en mars 1911. (Getty Images)

Une photographie rare de l'armée d'Abdelaziz en marche, photographiée par l'envoyé britannique le capitaine Shakespear, près de Thaj en mars 1911. (Getty Images)

Abdelaziz réunit les royaumes du Najd et du Hijaz, proclamant la fondation du royaume d'Arabie saoudite le 23 septembre 1932.

Comme capitale du nouvel État saoudien, Riyad prospère et au cours des années 1970, l’ancienne capitale, Diriyah, se relève à nouveau, en périphérie de la capitale. Quant à At-Turaif, plus de cent cinquante ans après la chute du premier État saoudien, ce sera l'un des fils du roi Abdelaziz qui lui redonnera son lustre d’antan, reconnaissant la valeur historique de cette région abandonnée en 1818.

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Nawaf Almeteri, un archéologue de la DGDA, avec le boulet de canon déterré à At-Turaif.

Nawaf Almeteri, un archéologue de la DGDA, avec le boulet de canon déterré à At-Turaif.

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La porte de la forteresse de Masmak à Riyad, à travers laquelle le roi Abdelaziz et ses hommes se sont frayé un chemin en 1902.

La porte de la forteresse de Masmak à Riyad, à travers laquelle le roi Abdelaziz et ses hommes se sont frayé un chemin en 1902.

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La pointe d'une lance projetée par l'un des guerriers du roi Abdelaziz lors de la reconquête de Riyad en 1902 est encore visible, incrustée dans la porte de la forteresse, juste à droite de la grosse tête de boulon sur cette photographie.

La pointe d'une lance projetée par l'un des guerriers du roi Abdelaziz lors de la reconquête de Riyad en 1902 est encore visible, incrustée dans la porte de la forteresse, juste à droite de la grosse tête de boulon sur cette photographie.

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Le présent

Un travail d'amour et d'honneur

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Par définition, une brique faite de boue est un humble objet formé à partir des composants les plus élémentaires: de la terre, de l'eau et du foin, pressés de façon à lui donner sa forme finale, puis cuite à la chaleur du soleil du désert d'Arabie.

Cependant, pour les artisans originaires du Najd, construire les structures en briques de boue deux siècles plus tard à At-Turaif, sur un plateau calcaire surplombant Wadi Hanifa, n’était pas aisé. Elles forment aujourd’hui le cœur historique de l’important projet de Diriyah Gate.

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At-Turaif, une ville étonnante d’imposants palais, créée à partir du plus simple des matériaux - la boue.

At-Turaif, une ville étonnante d’imposants palais, créée à partir du plus simple des matériaux - la boue.

Les premiers bâtisseurs du Najd ont créé d'imposants palais, adaptés aux dirigeants du premier État saoudien, mais aussi capables de résister au temps et aux guerres.

Dans cette cité qui constituait «la demeure des rois héroïques de Diriyah sont nées l'unité et la sécurité de la péninsule Arabique, du golfe Arabique à la mer Rouge, et des bords du Levant et de l'Irak à ceux du Yémen et d'Oman», précise Al-Honaihen.

At-Turaif contient les vestiges de nombreux palais et autres bâtiments, dont le plus ancien est le palais Salwa, construit sur un emplacement stratégique au milieu de la région surplombant Wadi Hanifa.

« Un ambassadeur de votre pays » - les guides touristiques de Diriyah expliquent pourquoi ils sont si passionnés par leur travail.

«Parmi les personnalités qui y résidaient figuraient le deuxième imam, Abdelaziz ben Mohammed, fondateur du district d'At-Turaif, ainsi que de l'imam Saoud le Grand, et l'imam Abdallah ben Saoud», poursuit Al-Honaihen.

«On peut dire que c’est en quelque part “le joyau de la couronne”. Le point culminant du palais de Salwa dépasse vingt mètres, ce qui est une hauteur importante. Ce qui est étonnant, c'est que c'est un palais fait de boue, qui demeure là depuis deux cent cinquante ans.»

Wilkinson, directeur du patrimoine et de la culture auprès de la Diriyah Gate Development Authority, souligne qu'At-Turaif doit sa survie à un facteur clé: la qualité des travaux de construction d'origine. «Il y a ici des murs de briques de boue qui font jusqu'à trois mètres d'épaisseur, et la brique de boue est de très bonne qualité, fabriquée à l'aide d'une technique particulière qui la rendait très solide – ce qui explique qu’elle a pu résister aux nombreux boulets de canon tirés pendant le siège de 1818. La survie d'At-Turaif est un témoignage de ces bâtisseurs originels.»

Heureusement pour l'avenir de ce cadeau inestimable du passé saoudien, l'architecture unique du Najd a attiré l'intérêt d'un homme en particulier, qui lui a accordé la priorité: le prince Salmane ben Abdelaziz al-Saoud – aujourd'hui le roi Salmane –, qui a soigneusement dirigé la restauration d'At-Turaif et la rénovation de Wadi Hanifa.

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Le roi Salmane lors d'une visite d'inspection des bâtiments d'at-Turaif alors qu'il était gouverneur de Riyad.

Le roi Salmane lors d'une visite d'inspection des bâtiments d'at-Turaif alors qu'il était gouverneur de Riyad.

La restauration, qui aura duré dix ans, des bâtiments longtemps négligés à At-Turaif a vraiment commencé avec le lancement du Programme de développement historique de Diriyah en 1998, sous les auspices de la Commission royale pour la ville de Riyad, en collaboration avec la Commission saoudienne pour le tourisme et le patrimoine, et le gouvernorat de Diriyah.

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De nombreux palais d'At-Turaif ont été gravement endommagés lors du siège de 1818.

De nombreux palais d'At-Turaif ont été gravement endommagés lors du siège de 1818.

En 2010, ces travaux étant presque achevés, At-Turaif était reconnu comme site du patrimoine mondial de l’Unesco de «valeur universelle exceptionnelle.» En 2017, le site a été confié à la nouvelle Autorité de développement de Diriyah Gate.

Après l’inscription en 2008 du site archéologique d'Hégra – l'ancienne cité rupestre de la civilisation nabatéenne au nord-ouest du Royaume –, At-Turaif est le deuxième site du pays à avoir être inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Au cours des onze années qui ont suivi, quatre autres sites saoudiens ont pris place sur la liste: la ville historique de Djeddah, l'art rupestre de Hail, l'oasis d'Al-Ahsa, et la zone culturelle de Hima.

Bien que ces six sites couvrent dix mille ans d'histoire, c'est peut-être At-Turaif, lieu de naissance du premier État saoudien, qui exprime le mieux l'essence même de l'histoire de la création du Royaume.

Un extrait du livre The Kingdom, écrit il y a quarante ans par l’auteur britannique Robert Lacey – qui a vécu quatre ans en Arabie saoudite – donne une idée de l’importance du site et de l’ampleur de la tâche qui incombe à ceux qui ont prévu de le restaurer et de le préserver.

«Les murs en ruine et les maisons détruites de la capitale saoudienne d’origine demeurent presque inchangés, depuis un siècle et demi», écrit-il en 1981 après avoir visité les lieux vers la fin des années 1970.

«Il y a des mosquées, des boutiques, des tours de guet, des maisons et la structure animée d’une métropole entière – toutes se trouvent à ciel ouvert, et sont étrangement laissées à l’abandon comme la ville de Pompéi emportée par le sable.»

Après les événements de 1818, ajoute Lacey, les Saoud n’ont jamais tenté de reconstruire Diriyah, mais «ont laissé derrière eux la capitale, comme un rappel constant des frontières du possible». L’Unesco s’occupe bien évidemment moins de l’importance émotionnelle des lieux historiques que de la valeur matérielle du patrimoine. 

En conséquence, le document de l’Unesco qui annonce la candidature d’At-Turaif le décrit comme «un exemple exceptionnel d’architecture particulièrement remarquable, compte tenu de la qualité de ses briques de terre posées sur des fondations en calcaire… une installation humaine traditionnelle dans un environnement désertique reflétant le lien intime entre le paysage, les ressources naturelles et les efforts humains pour coloniser le territoire».

L’association des matériaux et des techniques de construction reflètent «le développement unique du savoir-faire traditionnel des maîtres d’œuvre d’At-Turaif».

Les palais des Saoud qui datent du XVIIIe siècle «sont particulièrement remarquables, en raison de la qualité des briques. Les vestiges des palais sont comme un catalogue des différentes caractéristiques stylistiques de l’architecture najdi, qui contribue à la diversité culturelle du monde».

Au cours des longues années de restauration du lieu, le savoir-faire et les compétences des maîtres d’œuvre qui ont créé At-Turaif ont été patiemment étudiés et réappropriés par une nouvelle génération d’artisans.

Au cours des longues années de restauration du lieu, le savoir-faire et les compétences des maîtres d’œuvre qui ont créé At-Turaif ont été patiemment étudiés et réappropriés par une nouvelle génération d’artisans.

«Les bâtiments en briques de terre d’At-Turaif sont là depuis plus de deux cent cinquante ans. Ils ont survécu à l’érosion, à l’invasion brutale de l’empire ottoman, et à bien d’autres périls», explique Al-Honaihen.

Cela, ajoute-t-il, nous enseigne que les matériaux puisés dans un environnement local sont les plus durables. C’est dans cet esprit que les artisans ont été formés «pour travailler avec les briques de terre et se concentrer sur la durabilité. Ils se servent des pierres ou du sol de l’oued, ainsi que des plantes et des arbres locaux utilisés pour construire des bâtiments aussi hauts que le palais Salwa».

Reem Alkhaldi, architecte et responsable de la conception au sein de la Diriyah Gate Development Authority, affirme que travailler sur At-Turaif, et présenter le site à une nouvelle génération capable de le comprendre et de l’apprécier, est un rêve qui devient réalité.

«Avant même que le projet de la Diriyah Gate voie le jour, mon mémoire de fin d’études portait sur le site d’At-Turaif, et la manière de le faire découvrir aux Saoudiens et au monde, pour mieux comprendre notre histoire», explique-t-elle. «En 2018, lorsque le site a été confié à l’Autorité responsable du développement de Diriyah Gate, on nous a demandé de le présenter au public.»

L’organisation du premier ePrix de Diriyah, un championnat de Formule E pour les voitures de course électriques, en décembre de la même année – avec l’afflux prévu de milliers de fans d’Arabie saoudite et d’autres pays – a été l’occasion idéale de mettre cet objectif à exécution.

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Lorsque At-Turaif a été ouvert aux visiteurs lors des courses de Formule E en 2018, des acteurs ont donné vie à certains des bâtiments restaurés. (DGDA)

Lorsque At-Turaif a été ouvert aux visiteurs lors des courses de Formule E en 2018, des acteurs ont donné vie à certains des bâtiments restaurés. (DGDA)

«C’était un grand défi», se souvient Alkhaldi. «En plus de former un grand nombre de guides pour les quatre musées du site, nous avons également décidé de lancer une expérience faisant revivre les bâtiments d’At-Turaif pour recréer l’atmosphère d’il y a plusieurs siècles, afin de montrer comment les habitants vivaient dans le premier État saoudien».

Dans cette optique, l’Autorité responsable du développement de Diriyah Gate a restauré treize maisons de boue de l’extérieur, même si les structures sont restées vides de l’intérieur.

«Nous avons décidé de redonner vie à ce quartier, pour qu’il retrouve son état d’il y a trois cents ans, en créant une expérience vivante – un musée vivant», ajoute Alkhaldi.

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En 2018, At-Turaif est devenu un musée vivant, dans lequel les visiteurs ont pu découvrir la vie à Diriyah à l'époque du premier État saoudien. (DGDA)

En 2018, At-Turaif est devenu un musée vivant, dans lequel les visiteurs ont pu découvrir la vie à Diriyah à l'époque du premier État saoudien. (DGDA)

Les maisons ont été décorées de vêtements, de plats et de meubles d’époque. Des acteurs ont été embauchés et formés pour redonner vie aux habitants qui vivaient à l’époque. Chaque bâtiment représentait un aspect différent de l’histoire de la région. Cela a été une expérience touchante pour tous les visiteurs.

«Avant, je n’avais jamais réalisé que l’architecture pouvait jouer un rôle aussi significatif», précise Alkhaldi, diplômée d’architecture de l’université Prince Sultan de Riyad, et titulaire d’un master en préservation et altération des bâtiments historiques de l’université des Arts de Londres.

«J’ai rencontré beaucoup de personnes qui sont venues pour la première fois à At-Turaif. Le niveau de fierté et de compréhension de leur pays semblait évident. On pouvait le lire dans leurs yeux. Ils ont réalisé que notre histoire ne commençait pas avec le troisième État saoudien, mais remontait à des centaines d’années.»

De nombreux visiteurs, ajoute-t-elle, étaient surpris de voir que des bâtiments aussi imposants et impressionnants que les palais d’At-Turaif étaient construits à partir de briques de boue.

Pour Njoud Alanbari, architecte spécialisée en conservation au sein de la Diriyah Gate Development Authority, «du point de vue de la construction, la boue est le matériau le plus flexible et le plus organique. La boue est beaucoup plus facile à conserver, car on peut aisément la modeler, contrairement à d’autres matériaux comme la pierre et le marbre, qui sont nettement plus délicats.»

«J’aime comparer cela à la peau: lorsque vous vous grattez, votre corps guérit tout seul. C’est la même chose lorsqu’il s’agit de restaurer la boue.»

Pourtant, bien que la construction au moyen de briques de boue soit simple et durable, la technique sur laquelle elle repose est particulièrement sophistiquée, et il faut avoir recours à un long processus, qui dure un mois, voire plus.

Les proportions de matériaux à utiliser pour construire la brique – argile, sable, gravier, foin et eau – sont cruciales. Les premiers constructeurs en étaient parfaitement conscients. Leurs successeurs aujourd’hui ont perfectionné les techniques grâce à l’expérimentation, créant des briques qui répondent à des normes de poids et de résistance soigneusement évaluées.

La fabrication de briques de boue commence avec l'excavation de l'argile et son mélange avec du sable, de la paille et de l'eau. (DGDA)

Le mélange est laissé à fermenter pendant au moins trente jours, après quoi il peut être utilisé comme plâtre ou mortier ou façonné en briques dans des moules en bois. (DGDA)

Les briques façonnées sont laissées à l'extérieur dans leurs moules pour cuire à la chaleur du soleil jusqu'à trois semaines. (DGDA)

Le produit fini. Assez résistant pour endurer les ravages de la guerre et des siècles de négligence et d'érosion. (DGDA)

Alanbari et son département élaborent des normes de construction pour former les artisans et les architectes à fabriquer la boue du futur, et étayer les travaux d’un institut qui devrait fournir des conseils pour de nouveaux projets de briques de boue dans le Royaume et d’autres pays.

Le projet le plus immédiat et le plus important, cependant, demeure le développement sur 7 km2 de Diriyah Gate. C’est grâce à un édit royal que l’art ancien de fabriquer des briques de boue a retrouvé un nouveau souffle, à une échelle sans précédent.

L’art ancien de fabriquer des briques de boue a retrouvé un nouveau souffle, à une échelle sans précédent.

«Je me suis réjouie quand j’ai appris que le prince héritier Mohammed ben Salmane a annoncé que toutes les briques de boue qui seraient utilisées à Diriyah devraient être de vieilles briques de boue authentiques et traditionnelles», indique Alanbari.

Bien que des machines modernes soient utilisées pour produire les grandes quantités de boue et de foin nécessaires – remplaçant les mains et les pieds humains utilisés il y a des siècles –, les artisans formés par l’Autorité responsable du développement de Diriyah Gate travaillent avec des millions de briques du même type que celles utilisées pour construire At-Turaif il y a près de trois cents ans.

En conséquence, Diriyah Gate est un hommage architectural époustouflant aux réalisations et au patrimoine du premier État saoudien.

Robuste, manifestement résistante, et incarnant la définition même de la longévité, cette modeste brique de boue, loin d’être une technologie redondante, renaît comme source d’inspiration de l’un des mégaprojets les plus ambitieux d’Arabie saoudite.

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Diriyah est l'un des plus anciens quartiers de la capitale saoudienne, Riyad. (Shutterstock)

Diriyah est l'un des plus anciens quartiers de la capitale saoudienne, Riyad. (Shutterstock)

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La fabrication de briques de boue commence avec l'excavation de l'argile et son mélange avec du sable, de la paille et de l'eau. (DGDA)

La fabrication de briques de boue commence avec l'excavation de l'argile et son mélange avec du sable, de la paille et de l'eau. (DGDA)

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Le mélange est laissé à fermenter pendant au moins trente jours, après quoi il peut être utilisé comme plâtre ou mortier ou façonné en briques dans des moules en bois. (DGDA)

Le mélange est laissé à fermenter pendant au moins trente jours, après quoi il peut être utilisé comme plâtre ou mortier ou façonné en briques dans des moules en bois. (DGDA)

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Les briques façonnées sont laissées à l'extérieur dans leurs moules pour cuire à la chaleur du soleil jusqu'à trois semaines. (DGDA)

Les briques façonnées sont laissées à l'extérieur dans leurs moules pour cuire à la chaleur du soleil jusqu'à trois semaines. (DGDA)

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Le produit fini. Assez résistant pour endurer les ravages de la guerre et des siècles de négligence et d'érosion. (DGDA)

Le produit fini. Assez résistant pour endurer les ravages de la guerre et des siècles de négligence et d'érosion. (DGDA)

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Le futur

Une destination de classe mondiale

Jerry Inzerillo, PDG de la Diriyah Gate Development Authority : « Au début de la nouvelle année 2022, nous livrerons nos premières réalisations. »

«Diriyah Gate sera l’un des lieux de rassemblement culturel les plus impressionnants au monde», précise Talal Kensara.

Certes, c’est une promesse ambitieuse. Mais en tant que responsable de la gestion de la stratégie – chargé de veiller à la bonne réalisation des objectifs de la Diriyah Gate Development Authority –, M.  Kensara peut la réaliser avec beaucoup d’autorité et de confiance.

Diriyah Gate se trouve à moins de huit heures de vol pour environ 80% des habitants de la planète, et, une fois terminé, le projet fera tout pour attirer environ 25 millions de visiteurs par an.

Diriyah Gate possède tous les ingrédients pour devenir l’un des mégaprojets phares développés par l’Arabie saoudite conformément à l’initiative Vision 2030, qui vise à diversifier l’économie du pays, et à permettre au Royaume de s’ouvrir au monde.

Alors oui, Diriyah Gate proposera un choix impressionnant de restaurants, de boutiques, de cinq places publiques, d’hôtels et de maisons de luxe, de multiples espaces de loisirs, de musées, de galeries et de bureaux. Ce sera une communauté florissante, qui mérite une visite.

Mais ce qui rend le projet Diriyah Gate vraiment unique, c’est qu’il rendra hommage au patrimoine culturel et social de l’Arabie saoudite, et mettra en lumière l’histoire du Royaume grâce à At-Turaif, le joyau historique au cœur de son développement.

Mais ce qui rend le projet Diriyah Gate vraiment unique, c’est qu’il rendra hommage au patrimoine culturel et social de l’Arabie saoudite, et mettra en lumière l’histoire du Royaume grâce à At-Turaif, le joyau historique au cœur de son développement.

«C'est l’occasion pour l'Arabie saoudite de dévoiler ses traditions, sa culture et son héritage au monde entier», déclare Kensara. «Le plan directeur a été entièrement inspiré par At-Turaif, afin que la porte de Diriyah offre une expérience unique et traditionnelle de la région du Najd. Le projet aura l’aspect de la vieille ville, avec toute son authenticité.»

L'hommage le plus évident au quartier historique d'At-Turaif est l'utilisation de briques de boue et d'autres éléments clés du style de construction najdi.

Il ne s’agit en aucun cas d’une imitation, mais plutôt d’un renouveau d'un style de construction né à une certaine époque dans un lieu bien particulier, et qui est maintenant considéré comme ayant un attrait intemporel, explique Wilkinson.

Dr Badran al-Honaihen, directeur associé des recherches et des études historiques à la DGDA, sur l'importance du cheval arabe dans l'histoire de Diriyah.

«L'architecture najdi est unique», dit-il. «Ce qui est fascinant, c'est qu’elle est adaptée au site, et respectueuse de l'environnement. C’est désormais devenu une type de construction qui utilise des matériaux pratiquement sans carbone, parfaitement adéquats de nos jours.»

Avant de rejoindre le projet, Wilkinson a été pendant douze ans directeur d'Edimburgh World Heritage, une organisation qui protège et promeut la ville écossaise, également inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.

En tant qu'étranger, il est frappé par le fort potentiel de Diriyah Gate, à la fois pour les Saoudiens qui vont revisiter leur héritage, mais aussi pour le monde entier, qui commencera à percevoir l'Arabie saoudite différemment.

«Ce qui est fascinant avec At-Turaif, c'est que son histoire, pourtant fondamentale, n'est pas connue en dehors de l'Arabie saoudite. La plupart des personnes en dehors de la péninsule Arabique ne savent tout simplement pas comment ce pays est né, et il y a là-bas une histoire incroyable à raconter.»

La Diriyah Gate est un développement de faible hauteur construit avec les mêmes matériaux et détails architecturaux que ceux d'At-Turaif.

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Une rivière la traverse : pour des raisons défensives, At-Turaif a été construite sur un méandre de la rivière Hanifah.

Une rivière la traverse : pour des raisons défensives, At-Turaif a été construite sur un méandre de la rivière Hanifah.

Les visiteurs de la porte de Diriyah découvriront l'histoire de l'Arabie saoudite à travers de multiples expériences, précise Kensara: «Le lieu offrira des expériences hôtelières incroyables, mais comprendra également beaucoup d'activités culturelles et patrimoniales.»

En outre, At-Turaif permettra d'échanger avec de jeunes guides touristiques saoudiens passionnés par leur patrimoine et leur histoire, comme Manal al-Qahtani, qui considère son travail comme un honneur.

«Je représente mon pays et son histoire», s’enthousiasme-t-elle. «Je suis ambassadrice à Diriyah.»

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Manal al-Qahtani, l'un des guides touristiques saoudiens désireux de partager leur héritage avec les visiteurs d'At-Turaif.

Manal al-Qahtani, l'un des guides touristiques saoudiens désireux de partager leur héritage avec les visiteurs d'At-Turaif.

Les musées joueront un rôle central, avec des expositions racontant d'importants épisodes historiques et culturels du pays, en particulier la naissance de l'État saoudien et la place cruciale jouée par les chevaux dans l'unification de la péninsule Arabique.

Découvrez la vie dans le premier État saoudien, il y a trois siècles, dans les musées d'At-Turaif.

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Le musée militaire d'At-Turaif est l'un des nombreux consacrés à la vie dans le premier État saoudien.

Le musée militaire d'At-Turaif est l'un des nombreux consacrés à la vie dans le premier État saoudien.

«L'un d’entre eux s’appelle le musée des 100 histoires», précise Kensara. «Nous avons rassemblé 100 histoires sur Diriyah, et elles prendront vie. Le musée ne se tiendra pas sous un même toit, mais sera une expérience étalée sur tout le site.»

Par ailleurs, «beaucoup d'expériences culturelles traditionnelles étonnantes seront à découvrir», affirme Kensara.

Une académie de musique, par exemple, proposera des cours d'introduction à la musique arabe, un planétarium explorera la contribution du monde arabe à la science et des bâtisseurs traditionnels d'At-Turaif, une autre institution se concentrera sur l'architecture najdi, et l'art de construire avec de la boue.

Les visiteurs pourront également s'immerger dans des thèmes tels que la calligraphie, la cuisine najdi et la fauconnerie. Ils pourront aussi explorer la reconstitution d'un village de l'époque, découvrir ce qu'était la vie à Diriyah il y a des centaines d'années.

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À Diriyah, les visiteurs auront la chance d'apprendre et de pratiquer des savoirs anciens comme la calligraphie.

À Diriyah, les visiteurs auront la chance d'apprendre et de pratiquer des savoirs anciens comme la calligraphie.

Le Diriyah Period Village, où les conteurs feront le récit de contes traditionnels, recréera la vie d’il y a 300 ans.

Enfin, un centre équestre sera érigé à Wadi Hanifa, où les visiteurs pourront louer des chevaux et remonter le temps le long d'un sentier équestre qui traverse des palmeraies et un grand parc public. Ce parcours agréable suit également le cours de l'ancien lit de la rivière.

En bref, dit Kensara, Diriyah Gate, un élément clé de Vision 2030, aidera à raconter la véritable histoire de l'Arabie saoudite, alors que le pays s'ouvre au monde après des décennies à huis clos.

«L'essentiel est que nos hôtes puissent faire l'expérience de la véritable culture, du patrimoine et de l'histoire du pays, et que la perception de l'Arabie saoudite change», dit-il. «Il n’y a pas de meilleur endroit que Diriyah, le berceau du Royaume, pour se plonger dans l’histoire du Royaume.»

Les travaux sur le projet Diriyah Gate sont déjà bien avancés, mais demeurent longs, en raison du nombre considérable d’infrastructures à construire. Aucune date d’ouverture n’a encore été annoncée.

«Ce projet n'est pas un parc à thème qu’on inaugure en coupant simplement un ruban. Il s’agit d’un projet évolutif, où nous proposerons progressivement différentes expériences novatrices.»

Au début de l'année prochaine rouvrira tout d’abord Al-Bujairi, un quartier de restaurants surplombant At-Turaif, de l'autre côté du Wadi Hanifa. Il est déjà connu des habitants de Riyad, mais avec l'ouverture d'un certain nombre de nouveaux restaurants de premier plan, il devrait se forger une réputation internationale.

Un hôtel patrimonial devrait également ouvrir ses portes bientôt, sur plusieurs sites. L'imposante place King Salman devrait être achevée d'ici à 2024, accompagnée d’un certain nombre d'attractions et d'installations l’entourant, notamment un musée House of Al-Saud, des hôtels, un quartier des arts et d'autres sites culturels.

L'un des sites les plus spectaculaires de la Diriyah Gate sera la grande mosquée du roi Salmane.

Le quartier d'art planifié «est un projet incroyable», se réjouit Kensara. «Ce sera une excellente plate-forme pour les artistes saoudiens, et une occasion parfaite pour les visiteurs de découvrir des activités culturelles, en particulier l'art, la musique, le théâtre, les spectacles de rue ou la cuisine.»

Les rues sinueuses du quartier des arts (the Art District) abriteront des entreprises créatives, des expositions d'art et des académies culturelles.

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Des communautés d'artistes et d'entrepreneurs bourgeonneront dans des quartiers qui leur sont dédiés à Diriyah.

Des communautés d'artistes et d'entrepreneurs bourgeonneront dans des quartiers qui leur sont dédiés à Diriyah.

La place King Salman sera suivie de l'ouverture du quartier de la place Diriyah, qui comprendra des commerces de vente au détail, avec des restaurants, des cafés et des espaces ouverts, où les visiteurs peuvent se détendre et s'imprégner de l'atmosphère.

En plus des hôtels et des bureaux, le quartier de la place de Diriyah abritera des commerces de luxe.

Ensuite, la partie sud du site, les jardins de Diriyah, prendra vie. À bien des égards, précise Kensara, ce sera le cœur battant du projet.

«Afin de créer une destination comme celle-ci avec une culture authentique et vivante, les personnes doivent y vivre et y travailler, et les jardins de Diriyah leur en offriront la possibilité», souligne-t-il.

La porte de Diriyah accueillera en effet une population résidente d'environ 100 000 habitants, pour lesquels seront construits des logements dans le style najdi. Ils se situeront à proximité de musées, d’un village d'époque et d’un marché de fauconnerie.

Les appartements de style traditionnel, les habitats urbains et les villas avec cour offriront le meilleur de la vie moderne.

Un plan directeur distinct est en cours d'élaboration pour la partie orientale du site, dont les détails n'ont pas encore été divulgués.

Le projet dans son ensemble «sera développé sur plusieurs années, mais d'ici à 2030, l'ensemble du site sera entièrement activé», souligne Kensara.

Pour un projet si étroitement associé à l’initiative de la Vision 2030 – qui vise, selon les mots du prince héritier lors du lancement du plan national pour l'avenir, à «renforcer la position du royaume d'Arabie saoudite en tant que grande nation pour laquelle nous devrions tous ressentir une immense fierté» –, c'est une date cible appropriée.

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Le roi Salmane a posé la première pierre de la Diriyah Gate en 2019. Son fils, le prince héritier Mohammed ben Salmane, préside le conseil d'administration qui dirige le développement du projet.

Le roi Salmane a posé la première pierre de la Diriyah Gate en 2019. Son fils, le prince héritier Mohammed ben Salmane, préside le conseil d'administration qui dirige le développement du projet.

Kensara, ancien vice-ministre adjoint des services partagés au ministère de l'Économie et du Plan, admet volontiers que même s'il n'est pas étranger aux rôles majeurs dans les grandes organisations, travailler sur Diriyah Gate est le plus grand défi professionnel de sa carrière.

«Oui, c'est un énorme défi», précise-t-il, «mais nous sommes tous très impatients. Il ne s'agit pas seulement du projet, mais de notre responsabilité, même de façon très modeste, face à l'avenir de l'Arabie saoudite.»

«Nous avons une excellente organisation et une équipe de personnes très talentueuses, et nous sommes impatients de voir le rêve de Diriyah Gate se réaliser.»

Ce rêve, si profondément ancré dans le sol fertile d'At-Turaif, semble certain de se concrétiser avec brio. Ce n'est que l’une des nombreuses graines que l'Arabie saoudite est en train de planter, en ouvrant les portes des jardins de son patrimoine – autrefois secret –, aux visiteurs du monde entier.

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La Diriyah Gate est un développement de faible hauteur construit avec les mêmes matériaux et détails architecturaux que ceux d'At-Turaif.

La Diriyah Gate est un développement de faible hauteur construit avec les mêmes matériaux et détails architecturaux que ceux d'At-Turaif.

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Le Diriyah Period Village, où les conteurs feront le récit de contes traditionnels, recréera la vie d’il y a 300 ans.

Le Diriyah Period Village, où les conteurs feront le récit de contes traditionnels, recréera la vie d’il y a 300 ans.

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Le quartier des restaurants de Bujairi Terrace est la première partie du projet Diriyah à être ouverte au public.

Le quartier des restaurants de Bujairi Terrace est la première partie du projet Diriyah à être ouverte au public.

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L'un des sites les plus spectaculaires de la Diriyah Gate sera la grande mosquée du roi Salmane.

L'un des sites les plus spectaculaires de la Diriyah Gate sera la grande mosquée du roi Salmane.

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Les rues sinueuses du quartier des arts (the Art District) abriteront des entreprises créatives, des expositions d'art et des académies culturelles.

Les rues sinueuses du quartier des arts (the Art District) abriteront des entreprises créatives, des expositions d'art et des académies culturelles.

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En plus des hôtels et des bureaux, le quartier de la place de Diriyah abritera des commerces de luxe.

En plus des hôtels et des bureaux, le quartier de la place de Diriyah abritera des commerces de luxe.

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Les appartements de style traditionnel, les habitats urbains et les villas avec cour offriront le meilleur de la vie moderne.

Les appartements de style traditionnel, les habitats urbains et les villas avec cour offriront le meilleur de la vie moderne.

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Le logo du G20 est projeté sur la toile de fond historique du site de l'Unesco At-Tarif à Diriyah lors du Sommet virtuel des dirigeants, présidé à Riyad par le roi Salmane en novembre 2020 pendant la présidence saoudienne du Groupe des Vingt. (Getty Images)

Le logo du G20 est projeté sur la toile de fond historique du site de l'Unesco At-Tarif à Diriyah lors du Sommet virtuel des dirigeants, présidé à Riyad par le roi Salmane en novembre 2020 pendant la présidence saoudienne du Groupe des Vingt. (Getty Images)

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Le ePrix inaugural de Diriyah démarra en décembre 2018 au début de la saison 2018-2019 du championnat de Formule E de 13 courses. La course a été remportée par le pilote portugais António Félix da Costa. (Getty Images)

Le ePrix inaugural de Diriyah démarra en décembre 2018 au début de la saison 2018-2019 du championnat de Formule E de 13 courses. La course a été remportée par le pilote portugais António Félix da Costa. (Getty Images)

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Daniil Medvedev de Russie en pleine action lors du dernier match de la Coupe de tennis de Diriyah. Organisée en décembre 2019, il s'agissait de la première compétition internationale de tennis organisée en Arabie saoudite. (AFP)

Daniil Medvedev de Russie en pleine action lors du dernier match de la Coupe de tennis de Diriyah. Organisée en décembre 2019, il s'agissait de la première compétition internationale de tennis organisée en Arabie saoudite. (AFP)

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L'oasis de Diriyah (Diriyah Oasis), une zone culturelle et récréative créée en 2019 comme pièce maîtresse de la première saison d'événements de Diriyah mettant en valeur le riche patrimoine de la région. (Getty Images)

L'oasis de Diriyah (Diriyah Oasis), une zone culturelle et récréative créée en 2019 comme pièce maîtresse de la première saison d'événements de Diriyah mettant en valeur le riche patrimoine de la région. (Getty Images)

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L'artisanat saoudien traditionnel exposé dans le musée vivant d'At-Turaif lorsque l'Arabie saoudite a organisé le Diriyah ePrix 2018, la première manche de la saison 2018-2019 de Formule E pour les voitures de course électriques. (Shutterstock)

L'artisanat saoudien traditionnel exposé dans le musée vivant d'At-Turaif lorsque l'Arabie saoudite a organisé le Diriyah ePrix 2018, la première manche de la saison 2018-2019 de Formule E pour les voitures de course électriques. (Shutterstock)

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At-Turaif et les parties les plus anciennes de Diriyah sont un trésor de détails architecturaux de l'époque du premier État saoudien datant du XVIIIe siècle, comme ces portes à la décoration traditionnelle sur la place Albujairi. (Shutterstock)

At-Turaif et les parties les plus anciennes de Diriyah sont un trésor de détails architecturaux de l'époque du premier État saoudien datant du XVIIIe siècle, comme ces portes à la décoration traditionnelle sur la place Albujairi. (Shutterstock)

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Le logo du G20 est projeté sur la toile de fond historique du site de l'Unesco At-Tarif à Diriyah lors du Sommet virtuel des dirigeants, présidé à Riyad par le roi Salmane en novembre 2020 pendant la présidence saoudienne du Groupe des Vingt. (Getty Images)

Le logo du G20 est projeté sur la toile de fond historique du site de l'Unesco At-Tarif à Diriyah lors du Sommet virtuel des dirigeants, présidé à Riyad par le roi Salmane en novembre 2020 pendant la présidence saoudienne du Groupe des Vingt. (Getty Images)

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Le ePrix inaugural de Diriyah démarra en décembre 2018 au début de la saison 2018-2019 du championnat de Formule E de 13 courses. La course a été remportée par le pilote portugais António Félix da Costa. (Getty Images)

Le ePrix inaugural de Diriyah démarra en décembre 2018 au début de la saison 2018-2019 du championnat de Formule E de 13 courses. La course a été remportée par le pilote portugais António Félix da Costa. (Getty Images)

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Daniil Medvedev de Russie en pleine action lors du dernier match de la Coupe de tennis de Diriyah. Organisée en décembre 2019, il s'agissait de la première compétition internationale de tennis organisée en Arabie saoudite. (AFP)

Daniil Medvedev de Russie en pleine action lors du dernier match de la Coupe de tennis de Diriyah. Organisée en décembre 2019, il s'agissait de la première compétition internationale de tennis organisée en Arabie saoudite. (AFP)

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L'oasis de Diriyah (Diriyah Oasis), une zone culturelle et récréative créée en 2019 comme pièce maîtresse de la première saison d'événements de Diriyah mettant en valeur le riche patrimoine de la région. (Getty Images)

L'oasis de Diriyah (Diriyah Oasis), une zone culturelle et récréative créée en 2019 comme pièce maîtresse de la première saison d'événements de Diriyah mettant en valeur le riche patrimoine de la région. (Getty Images)

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L'artisanat saoudien traditionnel exposé dans le musée vivant d'At-Turaif lorsque l'Arabie saoudite a organisé le Diriyah ePrix 2018, la première manche de la saison 2018-2019 de Formule E pour les voitures de course électriques. (Shutterstock)

L'artisanat saoudien traditionnel exposé dans le musée vivant d'At-Turaif lorsque l'Arabie saoudite a organisé le Diriyah ePrix 2018, la première manche de la saison 2018-2019 de Formule E pour les voitures de course électriques. (Shutterstock)

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At-Turaif et les parties les plus anciennes de Diriyah sont un trésor de détails architecturaux de l'époque du premier État saoudien datant du XVIIIe siècle, comme ces portes à la décoration traditionnelle sur la place Albujairi. (Shutterstock)

At-Turaif et les parties les plus anciennes de Diriyah sont un trésor de détails architecturaux de l'époque du premier État saoudien datant du XVIIIe siècle, comme ces portes à la décoration traditionnelle sur la place Albujairi. (Shutterstock)

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Crédits

Scénaristes: Jonathan Gornall, Lama Alhamawi
Recherche: Jonathan Gornall, Hanouf Albalawi,
Diriyah Gate Development Authority
Chef de projet: Noor Nugali
Éditrice version franҫaise: Zeina Zbibo
Éditrice version japonaise: Diana Farah
Éditeur version anglaise: Tarek Ali Ahmad
Directeur créatif: Simon Khalil
Designers: Omar Nashashibi
Graphisme: Douglas Okasaki
Producteur vidéo: Mohammed Qenan
Monteurs vidéo: Abdulrahman Fahad Bin Shulhub
Vidéastes: Faisal Aldakheel, Abdullah AlJabr
Chercheur d'images: Sheila Mayo
Traduction: Arab News en franҫais
Réseaux sociaux: Jad Bitar
Producteur: Arkan Aladnani
Rédacteur en chef: Faisal J. Abbas

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